Faut-il siéger à l’Assemblée nationale du Québec ou plutôt à distance, en vidéoconférence? Le gouvernement Legault et les partis d’opposition ne s’entendent pas, une semaine après la reprise des travaux parlementaires.

Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, qui est aussi responsable du dossier de la réforme parlementaire, aimerait bien que les députés québécois puissent participer aux travaux à distance, dans une formule virtuelle, ou même dans le contexte d’un mode de fonctionnement hybride, qui comprendrait des séances au Salon bleu.

En entrevue sur les ondes de Radio-Canada, samedi matin, M. Jolin-Barrette a ainsi dit souhaiter limiter, le plus possible, le nombre de députés et de ministres à l’Assemblée nationale, d’avoir une formule flexible.

Or, les collègues des oppositions ont exigé une présence à la période des questions au Salon bleu en effectif limité bien entendu de 37 en fonction des directives de la santé publique, a-t-il ajouté.

La formule négociée et présentement en place permet aux députés de toutes les formations de faire leur travail dans le respect des consignes de la santé publique, affirme par courriel le Parti libéral du Québec.

Même son de cloche au Parti québécois et à Québec solidaire. Chaque fois, les représentants des formations politiques jugent quel’entente actuelle permet de faire fonctionner le Parlement, tout en protégeant la santé de tous et toutes, comme le souligne Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole solidaire.

L’exemple d’Ottawa?

L’idée du ministre Jolin-Barrette évoque la formule hybride mise en place depuis plusieurs semaines à Ottawa, qui permet à un nombre restreint de députés de siéger aux Communes et de participer à des réunions de comités.

Cette formule fait d’ailleurs l’objet d’intenses négociations entre les partis, alors que les conservateurs souhaitent que davantage de députés puissent se faire entendre en personne dans la Chambre basse. Les libéraux, eux, continuent de mettre de l’avant cette formule hybride, qui comporte aussi des séances virtuelles.

À Québec, la proposition du ministre de la Justice tombe aussi au moment où le premier ministre François Legault s’est placé en isolement préventif, plus tôt cette semaine, après avoir été en présence du chef conservateur fédéral, Erin O’Toole, qui a contracté la COVID-19.

M. Legault a rapidement passé un test de dépistage qui s’est avéré négatif. Le chef du gouvernement va toutefois demeurer en isolement jusqu’au 28 septembre, a-t-il fait savoir par voie de communiqué.

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