L’économie canadienne est une économie diversifiée qui repose sur les ressources naturelles, l’économie du savoir, le secteur manufacturier. On est capable d’absorber un choc comme celui-là comme la plupart des autres pays du G7.

Selon lui, cependant, il ne faudrait pas que la situation qui prévaut actuellement perdure plus de deux ans. On peut peut-être se permettre une deuxième année, mais on ne peut pas se permettre ça sur plusieurs années, dit-il.

Yves Giroux reste persuadé que l’économie va rebondir, mais prévient le gouvernement fédéral qu’il doit résister à la tentation de rendre permanentes les mesures de soutien à la population qu’il a annoncées depuis le début de l’épidémie de COVID-19.

Pourquoi 256 milliards de déficit?

Pour faire le calcul de la dette que va accumuler le Canada en 2020, l’équipe de M. Giroux a fait l’hypothèse que les mesures de distanciation physique imposées par les autorités de santé publique seront graduellement levées au cours du troisième trimestre, soit au cours de l’été jusqu’au début de l’automne.

Elle a ensuite calculé l’impact du ralentissement économique causé par la pandémie sur les revenus du gouvernement. Elle a notamment inclus à ses calculs la chute du prix du pétrole, puisque le Canada en est producteur et que la baisse des prix a eu une influence sur les profits des entreprises pétrolières et les activités économiques liées au secteur, donc sur les recettes fédérales.

En conjuguant à cela les mesures économiques de soutien annoncées par le gouvernement fédéral depuis le début de la pandémie, qui totalisaient déjà presque 170 milliards le 12 juin, M. Giroux affirme qu’on arrive à un scénario de déficit budgétaire milliards de dollars”,”text”:”qui pourrait atteindre assez facilement 256milliards de dollars”}}” lang=”fr”>qui pourrait atteindre assez facilement 256 milliards de dollars.

Et ça, c’est sans inclure des mesure éventuelles de relance économique qui pourraient être annoncées au cours du prochain mois, note-t-il.

Le directeur parlementaire du budget admet que la relance de l’économie pourrait être plus forte que ses prévisions, mais en doute, et dit ne pas compter sur un revirement spectaculaire. Le déficit pourrait être légèrement inférieur à ça. Ça dépend du comportement des consommateurs et des entreprises.

Les règles de santé publique étant ce qu’elles sont pour le moment, ça va rendre difficile une reprise à plein régime. On a qu’à penser aux restaurants, où le nombre de sièges est limité. Donc c’est peu probable qu’on retourne au même niveau économique qu’avant sans médicament ou sans vaccin.

En attente d’un portrait global

M. Giroux attend maintenant la mise à jour économique fédérale qui aura lieu le 8 juillet, en disant espérer que le gouvernement Trudeau ne se contentera pas de faire un portrait de ce qu’il a dépensé jusqu’à maintenant.

J’espère qu’il va nous éclairer sur ce qu’il a l’intention de faire en matière de mesures de soutien additionnelles et de mesures de relance économique, déclare-t-il.

Un portrait global de la situation économique aurait depuis longtemps dû être dévoilé par le gouvernement, soutient-il, ce qui aurait aidé les parlementaires à prendre des décisions sur les mesures d’aide proposées plutôt que de leur présenter chaque mesure à la pièce.

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