La campagne publicitaire lancée au Québec par le Manitoba en novembre dernier n’a pas permis de recruter du personnel bilingue, selon un rapport préparé pour le gouvernement du Manitoba par la firme de marketing Critical Mention.

Tout en dénonçant la Loi sur la laïcité adoptée par le gouvernement du Québec, le premier ministre Brian Pallister voulait attirer des Québécois en leur donnant 21 raisons de déménager au Manitoba. La publicité les encourageait à s’informer par courriel sur les emplois disponibles dans la fonction publique provinciale.

Dans un courriel, la secrétaire de presse du premier ministre, Olivia Billson, indique que, depuis le 28 novembre, la province curriculum vitae à travers l’adresse courriel MBJobsEmplois. 17d’entre eux provenaient du Québec ou utilisaient une adresse courriel provenant du Québec, et les 12autres provenaient d’autres provinces ou pays”,”text”:”a reçu un total de 29curriculum vitae à travers l’adresse courriel MBJobsEmplois. 17d’entre eux provenaient du Québec ou utilisaient une adresse courriel provenant du Québec, et les 12autres provenaient d’autres provinces ou pays”}}” lang=”fr”>a reçu un total de 29 curriculum vitae à travers l’adresse courriel MBJobsEmplois; 17 d’entre eux provenaient du Québec ou utilisaient une adresse courriel provenant du Québec, et les 12 autres provenaient d’autres provinces ou pays.

Selon le rapport de Critical Mention, que La Presse canadienne a obtenu en vertu d’une demande d’accès à l’information, la campagne du Manitoba aurait généré 200 000 $ en publicité gratuite grâce à la couverture médiatique qui a suivi la publication des publicités. La couverture aurait ainsi rejoint plus de 6,6 millions de personnes.

La valeur monétaire de cette couverture équivaut à plus de 10 fois ce que le gouvernement a investi, soit environ 20 000 $ pour une publicité pleine page dans Le Devoir, quelques placements en ligne et sur des médias sociaux.

Le rapport souligne que, dans certains cas, la couverture médiatique a salué le premier ministre du Manitoba pour sa prise de position publique contre la Loi sur la laïcité de l’État.

À l’inverse, la campagne médiatique a aussi donné lieu à une couverture ou à des réactions négatives. Ainsi, le premier ministre du Québec, François Legault, a invité Brian Pallister à se mêler de ses affaires.

Un blogue au Québec a listé 21 raisons de ne pas s’installer au Manitoba, dépeignant la province comme le seul endroit dans le monde où la seule façon de se trouver dans une foule est de faire la file chez Tim Horton.

Le gouvernement du Manitoba affirme que la campagne avait deux objectifs clairs. Le Manitoba est une province bilingue, et nous avons besoin de personnes ayant des compétences dans les deux langues, explique Olivia Billson. Et nous exprimons notre appuiaaaaux droits et libertés des minorités au Québec, partout au pays.

Le premier ministre du Manitoba, Brian Pallister, assis à côté du premier ministre canadien, Justin Trudeau.

Le premier ministre du Manitoba, Brian Pallister, et le premier ministre du Canada, Justin Trudeau.

Photo : La Presse canadienne / Justin Tang

Selon Paul Thomas, professeur émérite de science politique à l’Université du Manitoba, cette campagne apparaît aussi comme une façon de promouvoir et améliorer l’image de Brian Pallister sur le plan national.

Brian Pallister semble avoir modifié son approche en ce qui concerne les affaires intergouvernementales, dit-il, soulignant que le politicien manitobain, qui combattait souvent l’approche du gouvernement Trudeau, semble maintenant se positionner comme un intermédiaire.

Avec des informations de La Presse canadienne

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