Le déploiement des nouvelles classes de maternelle 4 ans a été dévoilé aux commissions scolaires jeudi, la veille de l’adoption d’un projet de loi sous bâillon visant à les transformer en centres de services. Si deux d’entre elles à Montréal n’en obtiendront aucune, Québec et les régions pourront ouvrir la majorité de 350 classes supplémentaires déjà annoncées.

La pénurie de locaux est criante dans les régions de Montréal et de Laval où plusieurs dizaines, voire des centaines de classes sont nécessaires, selon le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge.

Seule la commission scolaire de Montréal se montre en mesure d’ouvrir 28 nouvelles classes pour un total de 61 en septembre. Rien de plus pour celles de la Pointe-de-l’Île et de Marguerite-Bourgeoys. Quant à la commission scolaire de Laval, une seule classe pourra s’ajouter aux six déjà existantes.

On va construire des écoles et en agrandir dans les prochaines années, ce qui fait que dans un an, deux ans et trois ans, on va être capable de desservir les gens sur l’île de Montréal.

En entrevue à Radio-Canada, Jean-François Roberge a affirmé répondre aux demandes des commissions scolaires. Elles nous ont garanti qu’il y a les enseignants, les professionnels et les classes, a-t-il précisé. Mais la demande serait plus grande que l’offre.

Les régions de la Capitale-Nationale, de la Montérégie et de Chaudière-Appalaches obtiennent au moins une trentaine de classes supplémentaires. Le ministre explique ce nombre élevé de classes vides par des déplacements de population et des écoles agrandies au fil des années

Nouvelles classes de maternelle 4 ans pour 2020-2021

  • Abitibi-Témiscamingue : 21
  • Bas-Saint-Laurent : 25
  • Capitale-Nationale : 34
  • Centre-du-Québec : 12
  • Chaudière-Appalaches : 30
  • Côte-Nord : 5
  • Estrie : 13
  • Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine : 8
  • Laurentides : 12
  • Laval : 1
  • Lanaudière : 13
  • Mauricie : 17
  • Montérégie : 37
  • Montréal : 28
  • Nord-du-Québec : 2
  • Outaouais : 6
  • Saguenay – Lac-Saint-Jean : 26
  • Réseau anglophone : 60

La « grande majorité » des 350 classes seraient ouvertes dans des milieux défavorisés. Il n’y en a pas seulement à Montréal de la pauvreté et de la défavorisation, a rappelé M. Roberge.

Ce sont au total 1010 classes qui devraient être ouvertes à la rentrée. Le ministère de l’Éducation calcule que la moitié des 2600 classes promises d’ici 2023-2024 devront être construites. L’investissement se chiffre à plus d’un milliard de dollars et les coûts d’opération annuels dépassent les 400 millions de dollars.

La création des centres de services n’y changera rien

À savoir si la transformation des commissions scolaires en centres de services facilitera l’implantation des maternelles 4 ans, le ministre Roberge indique qu’elles ne font pas obstruction, d’aucune manière.

Le changement de gouvernance ne vise, selon lui, que la prise de décisions pédagogiques et de proximité. L’organisation scolaire régionale va rester au centre de services.

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