L’ex-diplomate Michael Kovrig a été « très soulagé » d’apprendre que sa famille était en bonne santé et que le Canada poursuivait ses efforts pour qu’il obtienne sa liberté, selon son épouse Vina Nadjibulla.

L’ambassadeur du Canada en Chine, Dominic Barton, a établi un contact virtuel avec les deux ressortissants emprisonnés en Chine, Michael Spavor vendredi et Michael Kovrig samedi. C’est la première fois qu’un diplomate canadien était en contact avec les deux hommes depuis dix mois.

Dans une entrevue à l’émission The National sur les ondes de CBC, Vina Nadjibulla affirme que son mari a été étonné d’apprendre l’ampleur de la pandémie de COVID-19 et qu’il a affirmé que ça ressemblait à un film apocalyptique de zombies .

Nous sommes très fiers de constater qu’en dépit de son long confinement, le courage et la détermination de Michael – et même son sens de l’humour – demeurent intacts.

L’ancien diplomate devenu consultant pour l’International Crisis Group (ICG) est accusé d’espionnage de secrets nationaux et de renseignements pour des entités hors de Chine.

Une femme tient une pancarte avec des photographies de Michael Kovrig et Michael Spavor lors d'un rassemblement en soutien à la démocratie de Hong Kong, à Vancouver, le 16 août 2020.

Rassemblement en soutien à la démocratie de Hong Kong à Vancouver, le 16 août 2020.

Photo : La Presse canadienne / Darryl Dyck

MM. Kovrig et Spavor sont en prison en Chine depuis décembre 2018 dans ce qui est largement considéré comme des représailles pour l’arrestation, par le Canada, de la directrice financière de Huawei et fille du fondateur de la compagnie, Meng Wanzhou, en vertu d’un mandat d’extradition américain.

Mme Nadjibulla a rappelé au passage que son objectif est toujours de tout faire pour ramener son mari à la maison, et qu’elle est profondément reconnaissante du soutien et de la solidarité des Canadiens .

La pandémie n’était qu’une « excuse »

Le porte-parole conservateur pour les affaires étrangères, Michael Chong, a par ailleurs affirmé que ces visites virtuelles auraient dû avoir lieu beaucoup plus tôt.

Le député de l’Ontario rejette également la position de la Chine selon laquelle elle ne peut autoriser les visites en personne de diplomates à cause de la COVID-19. Selon lui, c’est une excuse pour faire fi des conventions internationales qui garantissent l’accès consulaire, puisque la Chine a largement rouvert son économie.

Une visite en personne aurait dû avoir eu lieu il y a longtemps en conservant une distanciation appropriée , a-t-il ajouté.

Le gouvernement fédéral insiste depuis le printemps auprès de la Chine pour obtenir un accès sous une forme alternative afin de vérifier le bien-être des deux hommes. Les diplomates canadiens pouvaient les visiter environ une fois par mois avant la mi-janvier.

En annonçant le contact consulaire samedi, le gouvernement canadien a réitéré sa profonde préoccupation face à la détention arbitraire de ses deux ressortissants et réclamé leur libération immédiate.

Add Your Comment