L’Halloween de l’an dernier, gâché par le mauvais temps, ne s’annonce guère mieux cette année.
La pandémie de COVID-19, qui continue de se frayer un chemin à travers le Québec, pourrait pousser les autorités à émettre des directives spécifiques concernant les célébrations du 31 octobre prochain, a admis mercredi après-midi le directeur national de la santé publique, Horacio Arruda.
En tout cas, s’il y a un Halloween [cette année], ça devra être un Halloween spécial, différent
, a-t-il lâché lors d’une conférence de presse virtuelle organisée avec les médias du Saguenay–Lac-Saint-Jean dans le cadre de sa tournée des régions.
Peut-être qu’il y aura des stratégies nouvelles pour fêter l’Halloween, mais sans exposer les gens
, a poursuivi le Dr Arruda, allant même jusqu’à évoquer des Halloweens virtuels
. Mais l’Halloween où tout le monde se promène côte à côte et [entre] dans les maisons, etc., ça me préoccupe
, a-t-il avoué.
On veut que les enfants aient du plaisir, mais s’il faut qu’on les contamine à travers ça…
La traditionnelle collecte de bonbons, qui viennent de plusieurs sources, manipulés par plusieurs personnes
, l’inquiète tout particulièrement. Et ce ne sont pas les masques des costumes qui y changeront quoi que ce soit, selon lui. Car ce ne sont pas les bons masques
, estime-t-il.
Il y a des gens qui vont me sortir ça, je suis convaincu! a-t-il prédit. “Il a un masque, tout le monde est masqué, il n’y a pas de problème…” Mais je pense qu’on ne peut pas y aller comme ça.
Un psychodrame en vue?
Visiblement déchiré entre ses responsabilités de directeur national de la santé publique et la perspective d’enlever des fêtes, des choses extraordinaires pour les enfants en termes de développement
, le sous-ministre adjoint a promis, sur le ton de la dérision, de réunir un comité scientifique pour regarder la situation
.
Je pense qu’on va être obligés [de se pencher sur le sujet], parce qu’il y a des gens qui sont en train de commencer à acheter des bonbons et les costumes, [et] qui se posent la question s’ils vont investir là-dedans
, a-t-il expliqué.
L’an dernier, le report de l’Halloween dans le Grand Montréal avait déclenché les passions, des maires ayant recommandé aux parents de repousser le porte-à-porte de 24 heures en raison de la météo.