Alors que la rentrée scolaire s’amorce en Ontario, nombre de médecins de famille disent recevoir des demandes d’exemption médicale de la part d’enseignants qui ne veulent pas retourner en classe à cause de la COVID-19.

Le Collège des médecins de famille de l’Ontario n’a pas de statistiques précises quant au nombre de requêtes et au taux d’approbation.

Toutefois, les demandes d’exemption médicale sont clairement en hausse cette année, notamment chez les enseignants, selon la présidente du regroupement, la Dre Jennifer Young. À tel point que l’organisation a senti le besoin de fournir des consignes à ses membres sur la façon de gérer ces requêtes.

Notre directive est que les patients qui ont une maladie chronique grave, qui n’est pas bien contrôlée, qui nécessite des immunosuppresseurs… la sévérité de la maladie nécessite un accommodement supérieur à la moyenne.

Par exemple, un enseignant qui souffre d’asthme aigu ou qui prend des immunodépresseurs pour une maladie inflammatoire de l’intestin pourrait ainsi être exempté d’avoir à être en salle de classe et être affecté à d’autres tâches.

Certains de nos membres qui pouvaient être en classe avant la pandémie ne le peuvent plus maintenant, à cause d’un risque trop élevé lié à leur état de santé, affirme le président de la Fédération des enseignants des écoles de l’Ontario, Harvey Bischof.

Il confirme que davantage de ses membres présentent des demandes d’exemption médicale cette année.

Le Conseil scolaire public anglais de Toronto (TDSB) indique que 20 % de ses 24 000 employés permanents ont demandé une certaine forme d’accommodement au travail.

Au Conseil scolaire public anglais de la région de Peel, plus de 440 enseignants ont demandé des accommodements pour des raisons médicales. Le Conseil a offert à 366 de ces enseignants de faire des cours en ligne plutôt qu’en classe, précise la porte-parole Kayla Tishcoff. À cause de la pandémie, le gouvernement oblige toutes les écoles à offrir aussi des cours en ligne cette année.

Le Conseil catholique français MonAvenir indique, lui, que 1,8 % de ses enseignants ont demandé une exemption, billet médical à l’appui. École catholique MonAvenir virtuel”,”text”:”Ces enseignants travailleront à distance et seront affectés à la nouvelleÉcole catholique MonAvenir virtuel”}}” lang=”fr”>Ces enseignants travailleront à distance et seront affectés à la nouvelle École catholique MonAvenir virtuel, précise la porte-parole Mikale-Andrée Joly.

Il ne revient pas au médecin de famille, mais à l’employeur – les conseils scolaires dans ce cas-ci – de déterminer le type d’accommodement offert, explique le porte-parole du ministère de la Santé, David Jensen.

L’Association des conseils scolaires publics anglais de l’Ontario dit que tous ses membres ont été capables jusqu’à maintenant d’accommoder les enseignants ayant des problèmes de santé.

Les conseils scolaires ont reçu comme consigne d’accorder la priorité à ceux qui ont une exemption médicale en matière d’accommodements liés à la COVID-19, précise T.J. Goertz, porte-parole de l’Association.

De leur côté, les quatre syndicats d’enseignants ontariens continuent à réclamer de meilleures protections pour l’ensemble des enseignants à l’école. Selon M. Bischof, la province a « échoué » à la tâche, en matière de ventilation accrue dans les écoles et de réduction de la taille des groupes pour faciliter la distanciation physique en classe.

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