La ministre responsable des Affaires autochtones, Sylvie D’Amours, estime que certaines organisations autochtones freinent la volonté du gouvernement du Québec de répondre aux recommandations des rapports de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (ENFADDA) et de la commission Viens.

J’essaie de travailler dans la collaboration. J’ai besoin de partenaires. Je n’ai pas besoin d’un quatrième parti d’opposition, a déclaré lundi la ministre lors de l’étude des budgets du Secrétariat aux affaires autochtones, ce qui a fait bondir les partis d’opposition.

Quand vous dites que vous n’avez pas besoin d’un quatrième parti d’opposition, est-ce que vous faites référence à l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL)? a renchéri le chef intérimaire du Parti québécois et porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’affaires autochtones, Pascal Bérubé.

Sans répondre directement à la question, la ministre Sylvie D’Amours a indiqué à plusieurs reprises que son gouvernement avait à cœur de enquête sur les femmes autochtones et de la commission Viens“,”text”:”répondre aux recommandations des rapports de l’enquête sur les femmes autochtones et de la commission Viens”}}” lang=”fr”>répondre aux recommandations des rapports de l’enquête sur les femmes autochtones et de la commission Viens, mais que certaines organisations autochtones ne collaborent pas pour déterminer quelles sont les priorités à donner aux dizaines de recommandations émises.

Si on ne priorise pas les appels, comment voulez-vous budgéter?

Le budget provincial 2020-2021 prévoit notamment quelque 200 millions de dollars sur cinq ans pour le bien-être des communautés autochtones.

À la suite d’une question de la cheffe du deuxième groupe d’opposition et porte-parole en matière d’affaires autochtones, Manon Massé, la ministre a par ailleurs confirmé que les 40 millions de dollars annuels prévus n’avaient pas été utilisés.

Questionnée par le député libéral de Jacques-Cartier et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’affaires autochtones, Gregory Kelly, sur les 142 appels à l’action lancés par le commissaire Jacques Viens, la ministre a affirmé que le gouvernement travaille activement sur environ 45 d’entre eux, sans préciser lesquels.

Moi, j’avais déjà une date au calendrier, pour rencontrer les chefs autochtones, pour prioriser les appels à l’action. Il y a eu des rencontres; […] malheureusement, on vit avec la COVID, tout a été un peu bousculé. Il y a un mois, on était prêts à reprendre les discussions; […] tous ont répondu qu’ils étaient prêts, sauf l’APNQL, a fait savoir la ministre.

Concernant la déclaration de la ministre D’Amours voulant que certaines organisations autochtones seraient comme un quatrième parti d’opposition, l’attachée de presse du cabinet, Lauréanne Fontaine, a indiqué qu’aucun commentaire ne serait fait à cet égard.

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