Pour le chef démissionnaire du Parti conservateur du Canada, il ne fait aucun doute : le prochain chef, dont l’élection est prévue la semaine prochaine, sera appelé à gérer le Wexit, ou le sentiment d’aliénation dans les provinces de l’Ouest du pays.

Dans une entrevue accordée à la radio de CBC, Andrew Scheer reconnaît qu’il existe un véritable sentiment de frustration dans l’Ouest.

Le prochain chef doit gérer cette situation sans faire fi des préoccupations [des gens], mais plutôt en montrant ce qu’un gouvernement conservateur ferait pour régler ces problèmes.

M. Scheer est devenu chef du Parti conservateur et chef de l’opposition officielle le 27 mai 2017, après avoir défait Maxime Bernier au terme d’une course à la direction extrêmement serrée.

Il s’était fait connaître à titre de président de la Chambre des communes lorsque le gouvernement conservateur de Stephen Harper était au pouvoir.

En raison de la pandémie, le Parti conservateur du Canada a dû suspendre la course à la direction, annulant les débats qui étaient prévus en avril et en juin derniers. Les membres du parti ont jusqu’au 21 août pour soumettre leur bulletin de vote par courrier.

Portrait d'Andrew Scheer en conférence de presse.

Andrew Scheer a démissionné de son poste de chef du Parti conservateur à la mi-décembre, quelques semaines après avoir perdu les élections à la faveur de Justin Trudeau.

Photo : La Presse canadienne / Adrian Wyld

Par ailleurs, le nombre de candidats cette année est nettement inférieur à celui d’il y a trois ans, où les membres avaient 14 choix. Cette année, ils ne sont plus que quatre : l’ancien ministre Peter MacKay, les députés Erin O’Toole et Derek Sloan, et l’avocate torontoise Leslyn Lewis.

Si M. Scheer devait donner un conseil à son successeur, il suggérerait l’élaboration au plus tôt d’une politique énergétique pour convaincre les Canadiens de l’importance des secteurs gaziers et pétroliers de l’ouest du pays. De cette façon, selon lui, l’offre nationale gagnerait plus en valeur, et les conservateurs se démarqueraient de la politique libérale.

Vous n’avez pas à venir de l’Alberta pour reconnaître que le monde a besoin de l’énergie canadienne. Vous n’avez pas à venir de la Saskatchewan pour savoir que nous ne devrions pas importer notre pétrole de l’Arabie saoudite.

Nous ne devrions pas laisser rentrer les pétroliers transportant du pétrole provenant de pays qui possèdent un piètre record en matière des droits de la personne, alors que nous disons aux Albertains que nous ne pouvons pas construire des pipelines pour acheminer leur énergie vers les marchés , a-t-il ajouté.

Le chef démissionnaire du Parti conservateur du Canada a par ailleurs reconnu que la tâche de garder l’unité du parti ne sera pas facile.

Je crois que l’unité du parti ne doit jamais être prise pour acquise , a dit Andrew Scheer. Ça prend un effort conscient pas seulement de la part du chef, mais aussi de chaque membre du Parlement et de chaque membre citoyen pour préserver l’unité et se concentrer sur les nombreux points sur lesquels nous nous entendons déjà.

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