Avec la COVID-19, des milliers d’organismes communautaires du secteur de la santé et des services sociaux peinent à récolter autant d’argent qu’auparavant. Lionel Carmant a annoncé un financement de 70 millions de dollars pour qu’ils puissent continuer à jouer leur rôle névralgique.

Depuis des mois, ils peinent à joindre les deux bouts en raison de la pandémie. Tous les groupes communautaires doivent mener des activités d’autofinancement. Évidemment, la COVID-19 les a empêchés de le faire, précise Mercedez Roberge de la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles.

Pour atténuer le choc, le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux Lionel Carmant débloque donc 70 millions de dollars. Le programme vise à combler le manque à gagner pour la période allant du 13 mars au 30 septembre.

Les groupes admissibles sont ceux qui reçoivent le Programme de soutien aux organismes communautaires connu sous l’acronyme PSOC dans le milieu. On en compte plus de 3600 qui œuvrent dans le secteur de la santé et des services sociaux.

Selon nos informations, la moitié de la somme ira aux organismes situés sur l’île de Montréal, où sont concentrées la majorité des organisations qui combattent l’itinérance et les problèmes de dépendance.

Cette enveloppe budgétaire est certes bien accueillie, mais Mercedez Roberge estime qu’il faut déjà penser à des solutions à plus long terme.

Ce n’est pas vrai qu’au mois octobre, les groupes communautaires vont pouvoir organiser un souper spaghetti ou inviter des foules dans un lieu public, dit-elle.

Un financement à long terme

Comme la majorité des intervenants du secteur, elle estime que seule une hausse pérenne du financement des organismes peut éviter ce genre de crise. millions de dollars sont bienvenus, mais ils ne changent pas le fond du problème. C’est que ces groupes n’ont pas suffisamment de financement stable”,”text”:”Les 70millions de dollars sont bienvenus, mais ils ne changent pas le fond du problème. C’est que ces groupes n’ont pas suffisamment de financement stable”}}” lang=”fr”>Les 70 millions de dollars sont bienvenus, mais ils ne changent pas le fond du problème. C’est que ces groupes n’ont pas suffisamment de financement stable, déplore-t-elle.

Le gouvernement du Québec verse chaque année plus de 400 millions de dollars à ces organismes communautaires. M$ de plus qu’il nous faudrait”,”text”:”C’est 370M$ de plus qu’il nous faudrait”}}” lang=”fr”>C’est 370 M$ de plus qu’il nous faudrait, indique Mme Roberge.

Un financement qui permettrait aux organismes de mieux encaisser les coups. Les groupes communautaires ne seraient plus fragilisés par des événements comme la pandémie, souligne-t-elle.

Et la suite de cette crise continuera à être dure pour ces groupes. Les panneaux, la distanciation, les mesures prises pour nous remettre en branle. On calcule qu’on aurait besoin de cinq millions de dollars uniquement pour la reprise des activités, explique Mme Roberge.

En juin, Québec avait déjà versé 20 millions de dollars aux organismes communautaires, dont 2 millions aux banques alimentaires et 2,5 millions aux maisons d’hébergement pour les femmes victimes de violence conjugale.

C’est clair, la crise fait mal aux plus démunis et à ceux qui leur viennent en aide.

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