L’avocat Stéphane Handfield, qui a renoncé à se présenter à la course à la direction du Parti québécois, deviendra le lieutenant du candidat Sylvain Gaudreault. Il en fera l’annonce vendredi après-midi lors d’un rassemblement de militants à Mascouche, où il est conseiller municipal.

Il a choisi que son action politique va avoir plus de portée en étant en équipe, déclare Sylvain Gaudreault, qui y voit sa capacité de rassembler des adversaires potentiels.

L’avocat spécialisé en immigration a jonglé pendant plusieurs semaines avec l’idée de devenir candidat à la succession de Jean-François Lisée. Il a même participé à plusieurs activités militantes pour évaluer ses appuis.

Mais la semaine dernière, ses intentions se sont précisées lors d’une rencontre avec celui qui aurait pu être son adversaire. Sylvain Gaudreault lui a proposé de devenir son bras droit.

Il sera mon lieutenant pour la grande région de la rive nord de Montréal […]. C’est un terreau qui a beaucoup de potentiel pour le PQ, surtout depuis que le Bloc québécois y a fait élire plusieurs députés, estime M. Gaudreault.

Me Handfield va également être le conseiller du député de Jonquière en matière d’immigration.

Dans le clan Gaudreault, on proposera de revenir au seuil de 50 000 immigrants par année. La CAQ a réduit cette cible de 20 % et le Québec a reçu 40 546 immigrants en 2019.

Lors d’un rassemblement militant vendredi dernier à Montréal, Stéphane Handfield affirmait qu’il faut faire adhérer les nouveaux arrivants au projet indépendantiste.

Peut-être qu’on est rendu à un point où les nouveaux arrivants vont être convaincus de notre projet […] et c’est comme ça qu’on va y arriver, disait-il. Me Handfield souhaite que les seuils d’immigration ne soient plus déterminés arbitrairement, mais qu’il fassent l’objet d’analyses indépendantes sans égard aux opinions politiques.

Le sujet risque de faire l’objet de débat pendant la course, puisque l’historien Frédéric Bastien, qui a confirmé sa candidature pour devenir le prochain leader du Parti québécois, propose plutôt de réduire le nombre d’immigrants.

Il est d’ailleurs très critique au sujet des discours qu’il qualifie de « multiculturalistes » : Il y a des débats que je n’ai pas peur de faire, a-t-il déclaré. […] Il ne faut pas se laisser intimider par nos adversaires qui, de toute façon, vont nous traiter d’intolérants, de bigots, fermés sur nous-mêmes, a-t-il répondu, lorsque questionné sur le sujet.

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