Les consignes du port du masque non médical à l’école se précisent dans le nouveau guide publié jeudi par le ministère de l’Éducation du Nouveau-Brunswick.

Le document de 17 pages intitulé Retour à l’école : Guide à l’intention des parents et du public se veut une mise à jour du document précédent présenté à la mi-juin.

Port du masque à l’école

Le port du masque hors de la salle de classe est encouragé, mais pas obligatoire, pour les élèves de la maternelle à la cinquième année, mais il sera obligatoire pour les élèves plus âgés.

Le masque ne sera pas porté dans la classe. Les élèves de la 6e à la 12e année devront le porter dans les espaces communs de leur école, comme les toilettes et les corridors.

Chaque élève et chaque membre du personnel devra apporter chaque jour un masque non médical propre. Les écoles ne fourniront pas ce genre de masque, mais elles mettront des visières de protection à la disposition des enseignants. Le port de la visière sera optionnel.

Ce sont les enseignants qui seront responsables d’assurer le respect du port du masque, a confirmé le ministre de l’Éducation, Dominic Cardy.

Les enseignants sont responsables pour former nos jeunes et la formation c’est clair que ça inclut les réglementations sur les comportements, sur les manières d’agir dans les écoles. […] Je suis complètement confiant que notre équipe scolaire est prête pour cette responsabilité, a fait valoir le ministre.

Les parents devront prendre rendez-vous pour se rendre à l’école, à moins d’être invités à venir y chercher leur enfant malade. Ils devront porter un masque non médical et respecter les mesures en vigueur, dont l’éloignement physique, s’ils visitent l’école.

Quant au port du masque durant les cours d’éducation physique, des précisions sont encore à venir. La possibilité de respecter ou non l’éloignement physique durant ces cours sera un facteur important.

Les élèves formeront des bulles

Les élèves de chaque classe formeront un groupe cohérent que le ministère appelle bulle. L’éloignement physique ne sera pas requis dans la bulle, mais il le sera entre les bulles. Le nombre de membres du personnel qui aura des interactions avec une bulle sera réduit au minimum.

En général, les horaires et les déplacements dans les écoles seront organisés afin d’appuyer la consigne d’éloignement physique.

Autobus scolaires

Le ministère de l’Éducation prévoit des exceptions au port du masque non médical dans les autobus scolaires.

On demandera aux plus jeunes élèves, ceux de la maternelle à la 5e année, de s’assoir seul dans l’autobus, ou sinon avec un membre de leur famille. Ils n’auront ainsi pas à porter un masque non médical.

Les jeunes de la 6e à la 12e année pourront être deux par banc, mais devront porter un masque. S’ils sont assis avec un membre de leur famille, ou sont assis seuls, ils n’auront pas à porter le masque.

La province veut que les enfants s’assoient au même endroit tous les jours dans le transport scolaire. On précise aussi que les élèves prendront place dans les autobus de l’arrière vers l’avant du véhicule.

Les chauffeurs d’autobus seront protégés par un rideau placé entre eux et les élèves. Le port du masque par le chauffeur n’est pas exigé en tout temps, mais le gouvernement explique que lorsqu’il est impossible de maintenir la distanciation physique, le chauffeur devra porter un masque ou une visière.

Que se passe-t-il en cas d’éclosion?

Si au moins un cas de COVID-19 est confirmé dans une école, la bulle doit faciliter la recherche des personnes qui ont pu avoir des contacts étroits avec la personne atteinte.

La Santé publique déterminera si la ou les personnes atteintes ou la bulle entière ou toute la population de l’école doivent s’isoler ou non à la maison.

L’éducation se poursuivra en cas d’éclosion, par exemple à distance. Les enseignants auront toujours accès au matériel pédagogique dans l’école.

C’est seulement après que quelqu’un a été diagnostiqué qu’on va faire les recherches avec les contacts étroits et dans ce cas, la Santé publique, nos staffs, vont contacter les gens qui sont à risque, a expliqué la médecin hygiéniste en chef, la Dre Jennifer Russell.

Certaines personnes devront peut-être s’isoler pour limiter la propagation de la maladie. Il peut s’agir de plusieurs personnes, de plusieurs salles de classe ou même d’une école entière.

La médecin hygiéniste en chef du Nouveau-Brunswick, la Dre Jennifer Russell, le 13 août 2020.

La médecin hygiéniste en chef du Nouveau-Brunswick, la Dre Jennifer Russell, le 13 août 2020.

Photo : Radio-Canada

Par ailleurs, les autorités scolaires ne croient plus que des gymnases devront servir à l’enseignement d’autres matières, ou sinon dans très peu de cas, parce que l’estimation des besoins a été revue à la baisse.

Le ministère estime qu’il faudra quelques semaines pour enseigner les nouvelles mesures sanitaires aux élèves et les éduquer au sujet de la COVID-19.

Des annonces bihebdomaires jusqu’à la rentrée

Le ministre de l’Éducation reconnaît que plusieurs questions sont sans réponse, même après ces clarifications. Il explique que cette mise à jour visait à informer les familles sur l’aspect sécurité de la rentrée, et que des points de presse subséquents sont prévus pour aborder les autres préoccupations.

Dominic Cardy dit qu’il s’engage à fournir des mises à jour deux fois par semaine jusqu’à la rentrée.

Je sais que c’est beaucoup d’information à digérer. C’est pourquoi on s’est engagé à faire une mise à jour deux fois par semaine jusqu’au début des classes, a-t-il mentionné.

Le ministre a terminé son annonce en invitant les parents à lui écrire directement à son adresse courriel. Il prévient qu’il se peut que cela prenne un certain temps avant que ceux-ci n’obtiennent une réponse, puisqu’il a subi une commotion cérébrale cet été, ce qui l’a forcé à éviter les écrans pendant un certain temps. Il assure toutefois qu’il rattrapera le retard.

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