Avec 31 100 personnes accueillies, le Canada est le pays où s’est réinstallé le plus grand nombre de réfugiés en 2019.

Selon les nouvelles données de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) rendues publiques jeudi, sur les 107 800 réfugiés qui ont été réinstallés dans 26 pays avec ou sans aide onusienne, 31 100 ont été accueillis au Canada. Les États-Unis en ont reçu 27 500 et l’Australie, 18 200.

C’est la deuxième année consécutive que le pays de l’érable occupe cette position. Habituellement facilitée par l’UNHCR dans la plupart des pays, au Canada, la réinstallation se fait dans le cadre de programmes de parrainage.

Des programmes de réinstallation prévisibles, efficaces et efficients, lit-on dans le rapport de l’UNHCR. Celui-ci évoque plusieurs études qui prouvent que les réfugiés réinstallés contribuent de manière significative au tissu économique et social des communautés.

L’UNHCR cite une étude qu’elle a commandée en 2019 sur le Canada. Elle montre que les réfugiés créent des emplois pour eux-mêmes et pour les autres Canadiens, avec près d’un réfugié sur sept travaillant à son compte ou qui est propriétaire d’entreprise.

L’UNHCR promeut la réinstallation en ce qu’elle protège les réfugiés les plus vulnérables et permet de réduire l’impact des grandes populations de réfugiés sur les pays d’accueil.

Selon les statistiques gouvernementales officielles fournies à l’UNHCR au cours des 10 dernières années, 55 % de tous les réfugiés réinstallés ont été accueillis aux États-Unis (575 600), 20 % au Canada (210 600) et 11 % en Australie (114 500). À la traîne, les pays européens ont augmenté le nombre de places de réinstallation pour les réfugiés. Ils ont accueilli plus de 144 000 personnes entre 2010 et 2019.

Un camp de réfugiés syriens à Arsal, au Liban, est recouvert de neige.

Beaucoup de Syriens ont trouvé refuge dans le Liban voisin.

Photo : -STR

Au cours de la dernière décennie, le nombre de réfugiés ayant besoin d’être réinstallés a augmenté de façon spectaculaire. L’UNHCR estime que plus de 1,4 million de personnes étaient à la recherche d’une nouvelle terre d’accueil, soit une augmentation de 80 % depuis 2011.

Comme première destination, la Turquie demeure le pays qui accueille le plus grand nombre de réfugiés au monde, avec 3,6 millions de personnes. Elle est suivie par la Colombie, où se sont installées 1,8 million de personnes, principalement des Vénézuéliens fuyant l’instabilité politique et la crise économique dans leur pays. Le Pakistan (1,4 million), l’Ouganda (1,4 million) et l’Allemagne (1,1 million) sont les autres destinations privilégiées.

Toutefois, si on devait tenir compte de la population des pays, l’île d’Aruba a accueilli le plus grand nombre de Vénézuéliens déplacés, tandis que le Liban a vu arriver sur son sol le plus grand nombre de réfugiés, essentiellement syriens.

En chiffres :

  • 79,5 millions de déplacés forcés dans le monde entier à la fin de 2019 en raison de persécutions, de conflits, de violence, de violations des droits de la personne, etc.
  • De 30 à 34 millions (40 %) des 79,5 millions de personnes déplacées de force étaient des enfants de moins de 18 ans.
  • Quelque 2 millions de nouvelles demandes d’asile ont été présentées en 2019. Les États-Unis en ont reçu le plus grand nombre (301 000), suivis du Pérou (259 800), de l’Allemagne (142 500), de la France (123 900) et de l’Espagne (118 300). Le Canada arrive en 10e position avec 58 000 demandes reçues.
  • Plus des deux tiers (68 %) de l’ensemble des réfugiés et des personnes déplacées proviennent de cinq pays seulement : la Syrie (6,6 millions), le Venezuela (3,7 millions), l’Afghanistan (2,7 millions), le Soudan du Sud (2,2 millions) et le Myanmar (1,1 million).
Des hommes et des femmes, dont une est enceinte, marchent en bordure d'une route.

De plus en plus de Vénézuéliens fuient leur pays, théâtre d’une crise politique et économique.

Photo : Getty Images / Victor Moriyama

Près de 80 millions de déplacés

L’UNHCR recense quelque 100 millions de personnes ayant été forcées de fuir leur domicile au cours des 10 dernières années, cherchant refuge à l’intérieur ou à l’extérieur des frontières de leur pays. À la fin de l’année 2019, on en comptait 79,5 millions, soit le nombre le plus élevé jamais enregistré d’après les données disponibles.

Plusieurs crises majeures ont contribué à ces déplacements massifs de populations, dont la guerre en Syrie, la crise qui a précédé l’indépendance du Sud-Soudan, le conflit en Ukraine, l’impasse politique au Venezuela, les tensions dans la région du Sahel, en Afrique, ainsi que les conflits et troubles en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Somalie, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo et au Yémen.

Au terme de l’année dernière, l’UNHCR observait que millions, dont 6,6millions de réfugiés et plus de 6millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays)”,”text”:”les Syriens continuaient d’être de loin la plus grande population déplacée de force dans le monde (13,2millions, dont 6,6millions de réfugiés et plus de 6millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays)”}}” lang=”fr”>les Syriens continuaient d’être de loin la plus grande population déplacée de force dans le monde (13,2 millions, dont 6,6 millions de réfugiés et plus de 6 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays).

Si on devait compter uniquement les personnes déplacées à l’extérieur de leur pays, qui ne sont pas nécessairement déclarées comme réfugiées, millions de personnes, suivis par les Vénézuéliens avec 4,5millions”,”text”:”les Syriens sont également en tête de liste avec 6,7millions de personnes, suivis par les Vénézuéliens avec 4,5millions”}}” lang=”fr”>les Syriens sont également en tête de liste avec 6,7 millions de personnes, suivis par les Vénézuéliens avec 4,5 millions.

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