Le premier ministre du Québec, François Legault, a annoncé la mise sur pied d’un groupe d’action sur le racisme. Il aura pour mandat de produire un plan de lutte contre ce phénomène.

Le groupe sera coprésidé par Nadine Girault et Lionel Carmant, respectivement ministre des Relations internationales et de la Francophonie, et ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux.

Nadine Girault en gros plan sur fond noir.

Nadine Girault, ministre des Relations internationales et de la Francophonie, a reconnu avoir été victime de racisme au cours de sa vie.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Il comptera également la ministre Sylvie d’Amours (Affaires autochtones) et les députés Ian Lafrenière, Christopher Skeete dans ses rangs. Le premier est adjoint parlementaire de la ministre de la Sécurité publique, tandis que le second est adjoint parlementaire du premier ministre pour les relations avec les Québécois d’expression anglaise.

Denis Lamothe, député d’Ungava et adjoint parlementaire de la ministre responsable des Affaires autochtones, y participera aussi.

Il y a du racisme au Québec et on ne doit plus le tolérer, a-t-il déclaré en conférence de presse.

On ne veut pas importer ce climat d’affrontement qu’on voit aux États-Unis, a-t-il ajouté.

M. Legault a refusé de reconnaître l’existence de racisme systémique au Québec, affirmant qu’il y a plusieurs définitions de racisme systémique.

On ne fera pas le procès des Québécois, a-t-il insisté.

Une rencontre cette semaine

Les membres du groupe vont se réunir dès cette semaine. Ils se pencheront notamment sur le racisme au chapitre de l’emploi, de la justice, de la sécurité publique, du logement et en éducation.

Lionel Carmant assis à la table de presse devant un drapeau du Québec affiche un air sérieux.

Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, souhaite notamment aborder la question du profilage racial lors des travaux du groupe d’action.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Le groupe d’action doit rendre son rapport dès l’automne avec des recommandations et une série de mesures à mettre en place.

François Legault a opté pour un groupe d’action parce qu’il souhaite trouver des solutions concrètes afin d’obtenir des résultats rapidement. Une commission parlementaire ou un comité de travail, par exemple, auraient mis des mois avant de pouvoir en arriver à des conclusions.

Les partis d’opposition seront invités à soumettre des propositions.

Cette annonce survient dans la foulée d’une série d’appels à lutter contre le racisme systémique au Québec.

La semaine dernière, M. Legault appelait justement à une « évolution tranquille » sur cette question, mais plusieurs militants déplorent le fait que le premier ministre refuse de se prononcer sur l’existence ou non d’un racisme « systémique » au sein de la société québécoise.

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