Sans jeter la pierre à la GRC ou aux provinces qui se gardent d’utiliser le mot racisme systémique, le ministre des Services aux Autochtones, Marc Miller, réitère l’importance d’effectuer un changement en profondeur au pays.

Interpellant toutes les provinces et les territoires, Marc Miller a soutenu jeudi que faire progresser la réconciliation signifie changer les lois, les politiques et les pratiques coloniales et s’attaquer à leurs impacts sur la vie des peuples autochtones.

Je m’engage à bâtir une relation renouvelée, fondée sur la reconnaissance de ces droits, le respect, la coopération et le partenariat, et à veiller à ce que les communautés autochtones reçoivent les soins et le soutien dont elles ont besoin, quand elles en ont besoin, a déclaré le ministre Miller lors d’une conférence de presse.

Questionné sur l’importance de devoir déboulonner ou non des statues glorifiant des personnalités historiques ayant encouragé ou perpétué le racisme, le ministre Miller réserve ses commentaires, mais appelle tous les Canadiens à réexaminer l’histoire.

ans à l’Université McGill, McGill qui avait lui-même des esclaves […] l’esclavage existait au Canada et en Nouvelle-France, c’est indéniable”,”text”:”Mon père a été professeur d’histoire pendant 45ans à l’Université McGill, McGill qui avait lui-même des esclaves […] l’esclavage existait au Canada et en Nouvelle-France, c’est indéniable”}}” lang=”fr”>Mon père a été professeur d’histoire pendant 45 ans à l’Université McGill, McGill qui avait lui-même des esclaves […] l’esclavage existait au Canada et en Nouvelle-France, c’est indéniable, a-t-il déclaré.

En ce Mois national de l’histoire autochtone, le ministre encourage quiconque à lire des livres, à réexaminer les mythes et la perspective des Autochtones, tout particulièrement. C’est une question de maturité de se questionner, a-t-il affirmé.

Interrogé sur le refus du commandant de la GRC en Alberta de reconnaître l’existence d’un racisme systémique au sein du corps policier, des propos qu’a nuancés la commissaire de la GRC Brenda Lucki, Marc Miller souligne que le racisme systémique touche toutes les institutions et que la GRC n’est pas immunisée contre cette réalité. 

Marc Miller dit toutefois avoir bon espoir, malgré les débats entourant la définition de racisme systémique, de travailler avec les provinces et les territoires pour changer les politiques actuelles.

Le ministre Miller ajoute qu’outre les mots, il est du devoir des gouvernements de procéder à un réexamen, de sensibiliser et de faire un gros travail d’éducation sur cette question.

Sans blâmer une province ou une institution, la ministre du Développement économique et des Langues officielles, Mélanie Joly, qui participait à la conférence de presse, estime néanmoins elle aussi qu’il faut dénoncer le racisme systémique.

Dimanche passé, j’étais à la marche à Montréal. Le fait d’être présent envoie un message qu’on est à l’écoute, indique-t-elle.

Des milliers de Québécois ont manifesté dimanche dans les rues de Montréal, Québec et Sherbrooke, entre autres, pour sensibiliser les politiciens à l’urgence d’agir face au racisme.

133 M$ aux entreprises autochtones

Ottawa annonce par ailleurs une aide de 133 millions de dollars pour soutenir les entreprises autochtones durement touchées par la COVID-19, tout particulièrement celles qui appartiennent à l’industrie du tourisme.

Un fonds de relance de 16 millions de dollars sera administré par l’Association touristique autochtone du Canada. Il sera réservé aux entreprises ayant subi d’importantes pertes de revenus en raison de la pandémie.

Add Your Comment