Les élèves de la province devront attendre la rentrée d’automne avant de retourner sur les bancs d’école. Le premier ministre Ford a annoncé mardi que la province ne renverra pas ses élèves à l’école avant l’automne.

Le ministre de l’Éducation Stephen Lecce affirme que les parents devront avoir confiance qu’envoyer leurs enfants à l’école est sécuritaire avant le retour en classe.

Le premier ministre Ford, quant à lui, affirme que cette annonce apporte des certitudes aux parents. Ils savent maintenant que leurs enfants vont pouvoir continuer à apprendre chez eux.

Les bulletins scolaires seront tout de même distribués et les élèves qui terminent leur parcours obtiendront leur diplôme, selon M. Ford.

Par ailleurs, le gouvernement de l’Ontario dit vouloir dévoiler un programme amélioré d’apprentissage en ligne [qui] appuiera ce plan et favorisera la continuité de l’apprentissage de tous les élèves à l’échelle de la province, quels que soient les défis qui pourraient se présenter au cours des prochains mois.

Les garderies seront quant à elles rouvertes au cours de la deuxième phase de réouverture de la province, d’après M. Lecce.

Une homme en complet devant un lutrin.

Le ministre de l’Éducation Stephen Lecce a annoncé que les écoles resteront fermées pour le reste de l’année scolaire.

Photo : La Presse canadienne / Jack Boland

Les camps de vacances qui hébergent les enfants la nuit sont quant à eux annulés pour l’été.

Les écoles de la province sont fermées depuis la mi-mars en raison de la pandémie de COVID-19. Le gouvernement de l’Ontario a repoussé à plusieurs reprises la date du retour en classe.

Le Québec a rouvert ses écoles primaires à l’extérieur de la région de Montréal le 11 mai, même si la province est l’épicentre de la pandémie de COVID-19 au pays.

Les élèves de la maternelle à la 5e année en Colombie-Britannique doivent retourner en classe d’ici juin, mais seulement à temps partiel. Toutes les autres provinces ont fermé leurs écoles indéfiniment ou annulé le reste de l’année scolaire.

La semaine dernière, les syndicats de l’éducation ont affirmé n’avoir jamais été contactés par le ministère de l’Éducation quant à une possible réouverture des écoles.

Pas une grande surprise, selon les acteurs du milieu

Harvey Bischof, président de la Fédération des enseignantes et enseignants des écoles secondaires de l’Ontario (FEESO), s’est dit peu surpris par cette annonce du gouvernement de L’Ontario.

M. Bischof s’est toutefois dit inquiet de ne pas encore avoir été consulté par le gouvernement au sujet de l’apprentissage en ligne durant l’été ou encore par le retour en classe à l’automne.

Un homme avec un t-shirt rouge parle à des journalistes dans un hall.

Harvey Bischof, président de la Fédération des enseignantes et enseignants des écoles secondaires de l’Ontario (FEESO).

Photo : Radio-Canada

Même son de cloche du côté des enseignants des écoles catholiques, la présidente de L’Association des enseignantes et des enseignants catholiques anglo-ontariens (OECTA) Liz Stuart affirme qu’il s’agit de « la décision la plus prudente pour la sécurité des enfants ».

Elle dénonce également le manque de consultation de son syndicat de la part du ministère de l’Éducation.

André Blais, directeur de l’éducation au conseil scolaire catholique MonAvenir, a aussi affirmé que l’annonce n’était pas une grande surprise pour lui.

M. Blais dit que cette décision est la meilleure pour la sécurité des enfants. Il affirme que les enfants peuvent recevoir une certaine éducation malgré tout avec l’enseignement en ligne.

Il concède cependant que ce type d’éducation n’est pas idéal en raison des nombreuses distractions des parents qui sont eux aussi à la maison.

Sur Twitter, le président de la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’élémentaire de l’Ontario (FEEO) Sam Hammond s’est dit en accord avec le ministre de l’Éducation, affirmant qu’il s’agissait de la bonne décision en raison de ces temps hors du commun.

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