Le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge a clarifié un point important de la rentrée 2020. Les activités scolaires artistiques et sportives seront permises uniquement en respectant l’étanchéité des groupes-classes.

La stabilité du groupe-classe, de la bulle-classe, c’est au coeur de notre plan sanitaire. C’est au coeur des mesures qui nous permettent de rouvrir nos écoles , a martelé le ministre dans un point de presse jeudi matin.

Jean-François Roberge, ministre de l'Éducation

Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation

Photo : Radio-Canada

En respectant les groupes-classes, on peut le faire. En éclatant les groupes-classes, on ne peut pas le faire.

Selon Jean-François Roberge, il est possible de maintenir un bon nombre d’activités en aménageant les groupes-classes en fonction des activités pratiquées par les élèves. Il admet toutefois qu’il va y avoir un peu moins d’activités sportives et artistiques possibles pour la rentrée 2020.

Claque au visage

Au Séminaire Saint-François (SSF), à Saint-Augustin-de-Desmaures, le directeur Luc Savoie est tombé en bas de sa chaise en entendant les propos du ministre. Son école secondaire privée est spécialisée dans les programmes de sports-étude.

Pour une institution comme la nôtre, et plusieurs autres au Québec, publiques, privées, name it, c’est une claque au visage, y’a rien d’autre à dire.

Il reproche au gouvernement d’avoir clarifié la situation à peine quelques jours avant la rentrée, au moment où les groupes-classes ont déjà été formés.

La clarté, on va repasser. C’est drôle que la clarté, à deux jours de la rentrée scolaire, on est obligé de sortir dans les médias pour dire : “Il n’y en aura pas de sports.” Ça veut dire que personne n’a rien compris avant.

Le directeur anticipe déjà des effets désastreux pour les élèves passionnés des sports. Il n’y a plus rien de ce qu’on avait fait depuis le 10 août dernier qui tient la route , peste le directeur, qui admet être à bout de souffle.

Il trouve notamment absurde que les équipes sportives qui ne sont pas gérées par l’école, les équipes civiles, puissent jouer sur les terrains de soccer et les patinoires du SSF alors que les élèves n’y auront pas droit. Il compte sur la pression des parents et du milieu scolaire pour convaincre le ministre d’être plus permissif.

Jean-François Roberge a affirmé que son ministère voulait prendre quelques semaines pour évaluer les mesures mises en place pour la rentrée avant d’ouvrir la porte à des assouplissements.

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