La progression de la COVID-19 ralentit au Canada, mais la maladie fera tout de même plus de morts à court terme que ce qui avait précédemment été anticipé, ont reconnu mardi les dirigeants de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC).

avril sous-estimait le nombre de décès”,”text”:”En raison de l’épidémiologie de la COVID-19 au Canada, y compris les éclosions dans les milieux à risque élevé, le modèle de prévision initial du 9avril sous-estimait le nombre de décès”}}” lang=”fr”>En raison de l’épidémiologie de la COVID-19 au Canada, y compris les éclosions dans les milieux à risque élevé, le modèle de prévision initial du 9 avril sous-estimait le nombre de décès, a expliqué l’administratrice en chef de l’ASPC, la Dre Theresa Tam.

Selon le dernier modèle de prévision dévoilé mardi midi, le nombre prévu de cas de COVID-19 pourrait se situer 000 et 67000 d’ici le 5 mai”,”text”:”entre 53000 et 67000 d’ici le 5 mai”}}” lang=”fr”>entre 53 000 et 67 000 d’ici le 5 mai, tandis que le nombre prévu de décès attribuables à la maladie pourrait se situer entre 3300 et 3900.

À l’heure actuelle, plus de 49 000 Canadiens ont été infectés par la maladie et plus de 2900 y ont succombé, selon le tableau de l’évolution de la maladie compilé par Radio-Canada.

Le modèle que nous avions utilisait un taux de mortalité plus faible dans la population générale, ont expliqué tour à tour la Dre Tam et son adjoint, le Dr Howard Njoo, qui assure la traduction en français.

Compte tenu du nombre important d’éclosions dans les foyers de soins de longue durée, le taux de mortalité réel est plus élevé que celui prévu dans le scénario de modélisation.

% [des cas confirmés] le 9avril à 5,5% en date du 27avril. On s’attend à ce que le taux de mortalité continue de fluctuer”,”text”:”Le nombre de décès est passé de 2,2% [des cas confirmés] le 9avril à 5,5% en date du 27avril. On s’attend à ce que le taux de mortalité continue de fluctuer”}}” lang=”fr”>Le nombre de décès est passé de 2,2 % [des cas confirmés] le 9 avril à 5,5 % en date du 27 avril. On s’attend à ce que le taux de mortalité continue de fluctuer, ont précisé les deux médecins.

Selon l’ASPC, 79 % de tous les décès liés à la COVID-19 au Québec, en Ontario, en Colombie-Britannique, en Alberta et en Nouvelle-Écosse sont survenus dans foyers de soins de longue durée ou des résidences pour personnes âgées.

D’autres lieux d’habitation collective et de travail où des personnes vulnérables ne peuvent maintenir l’éloignement physique requis sont également en cause. Parmi ceux-ci :

  • les refuges pour personne en situation d’itinérance à Toronto;
  • les pénitenciers en Colombie-Britannique, au Québec et en Ontario;
  • les lieux de travail et installations connexes d’habitation collective pour des travailleurs en Alberta et en Colombie-Britannique.

Environ 17 % des cas confirmés entraînent une hospitalisation, et 5 % des malades sont admis aux soins intensifs. Parmi les gens hospitalisés, 74 % avaient déjà un ou plusieurs problèmes de santé sous-jacents.

Les hommes contractent moins la maladie que les femmes (45 % contre 55 %), mais ils sont plus souvent hospitalisés (20 % contre 14 %) et admis aux soins intensifs (6 % contre 3 %).

Selon l’ASPC, le nombre de cas de la maladie enregistré au pays augmente tout de même plus lentement que dans la plupart des autres pays.

Actuellement, le nombre de cas de la maladie 16 jours”,”text”:”double tous les16 jours”}}” lang=”fr”>double tous les 16 jours, plutôt que tous les 3 à 5 jours, comme c’était le cas lors de la publication des premiers modèles prévisionnels.

Dans bien des régions du pays, le virus a ralenti sa progression avait précédemment confirmé le premier ministre Justin Trudeau, sans toutefois souffler mot de la sous-estimation du nombre de décès par l’ASPC.

Avant l’adoption des mesures sanitaires toujours en vigueur, chaque personne infectée au Canada en contaminait en moyenne 2,9 autres. Ce ratio est maintenant légèrement supérieur à 1.

L’objectif de l’ASPC est de ramener ce taux de reproduction du virus en dessous de 1, soit le seuil en deçà duquel une épidémie recule.

La Dre Tam et le Dr Njoo n’ont pas manqué de rappeler que ces projections ne sont pas une boule de cristal, mais plutôt des estimations permettant de se préparer et d’orienter les mesures de santé publique.

Des principes à suivre d’un océan à l’autre

En après-midi, le Conseil de la fédération, qui regroupe les provinces et les territoires du pays, a publié une liste de sept mesures ou critères jugés nécessaires pour la relance économique.

Cette liste, élaborée en collaboration avec le gouvernement fédéral, spécifie notamment que l’économie ne devrait pas redémarrer avant que les systèmes de santé soient en mesure de gérer l’incidence des nouveaux cas.

Cela veut dire plus concrètement que le nombre d’hospitalisations et/ou de nouveaux cas se stabilise, bien qu’il pourrait y avoir, de manière exceptionnelle, des éclosions isolées.

L’analyse épidémiologique, les ententes de services de soins de santé, la répartition de la population, les considérations géographiques et la dynamique économique sont parmi les facteurs pouvant influencer les décisions relatives à l’endroit et au moment où, ainsi qu’à la façon dont, les mesures seront levées.

Les organismes de santé publique doivent pour leur disposer d’une capacité suffisante pour dépister, retracer et isoler tous les cas de COVID-19.

Il est aussi attendu que l’économie ne soit pas relancée avant que les systèmes de santé puissent répondre àtous les besoins des patients, qu’ils soient atteints de la COVID-19 ou non, et de prendre en charge toute nouvelle éclosion.

Des mesures devraient permettre de répondre aux besoins en ressources humaines du secteur de la santé et d’assurer une quantité suffisante d’équipement de protection individuelle, de médicaments et d’autres fournitures médicales, précise-t-on à ce sujet.

Les provinces doivent également s’assurer de mettre en place des mesures de soutien pour les groupes ou communautés vulnérables, pour empêcher qu’une propagation incontrôlée du virus n’entraîne une progression de la transmission communautaire.

Cela doit passer par des mesures visant à protéger les aînés, les personnes vivant dans des foyers de groupe, les personnes qui travaillent à proximité les unes des autres, les détenus, les personnes itinérantes, les Autochtones et les personnes vivant en régions éloignées, ainsi que les travailleurs de la santé et les autres travailleurs essentiels.

Le Conseil de la fédération préconise en outre la mise en place de mesures de soutien et de suivi des protocoles dans les milieux de travail.

Ces protocoles pourraient inclure des mesures de contrôle administratif, le lavage des mains, le nettoyage des locaux et l’accès à de l’équipement de protection individuelle là où l’éloignement physique est impossible, précise-t-on.

Le document spécifie aussi que les restrictions imposées aux voyages domestiques non essentiels devraient être assouplies et gérées de manière concertée.

La réouverture des frontières internationales et l’accès au Canada pour les non-résidents pourraient n’être autorisés qu’à des étapes ultérieures, en tenant compte de la propagation du virus à l’extérieur du Canada et des mesures visant à éviter la propagation du virus par toute personne entrant au pays.

Les provinces et les territoires s’entendent aussi pour aider les communautés dans la surveillance de l’activité virale dans leur région, notamment dans les services de garde, les écoles et les transports publics.

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