Environ 40 Canadiens – 48, plutôt, a précisé Santé Canada – sont toujours soignés dans des hôpitaux japonais après avoir été infectés par le coronavirus alors qu’ils séjournaient à bord du navire de croisière Diamond Princess, a fait savoir vendredi le ministre des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne. Celui-ci précise qu’Ottawa leur offre « toute l’aide consulaire requise ».

De passage devant le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM) pour y parler de la politique étrangère canadienne, le ministre a également mentionné que 127 Canadiens, qui n’ont pas démontré de signes de contamination, avaient refusé de rentrer au Canada à bord de l’avion nolisé par le gouvernement fédéral, et qu’ils rentreraient donc au pays par leurs propres moyens, ou poursuivraient leur voyage, le cas échéant.

Lorsque ces ressortissants reviendront au pays, l’Agence de la santé publique du Canada devra déterminer la marche à suivre en fonction de leur état de santé, a précisé le ministre, de passage sur le plateau de l’émission 24/60.

Nous avons aussi encore un bon nombre de Canadiens à Wuhan, dans la province du Hubei, en Chine, qui ont décidé de demeurer là-bas pour différentes raisons, a aussi indiqué M. Champagne, plus tôt dans la journée.

Wuhan, une métropole de 11 millions d’habitants, est considérée comme l’épicentre de l’épidémie de la maladie COVID-19, qui a forcé la mise en quarantaine de dizaines de millions de personnes et fait plus de 2200 morts jusqu’à présent.

Toujours au dire du ministre, la Croix-Rouge canadienne a dépêché du personnel et du matériel au Japon pour accompagner les Canadiens malades. Notre opération consulaire doit aussi se conformer aux règles sanitaires japonaises, a-t-il ajouté.

Pour ceux qui quitteront [l’hôpital], la compagnie de croisières [Princess Cruises] a la responsabilité de ramener ces gens-là à bon port, a déclaré le ministre Champagne.

Après une évacuation retardée par des ennuis mécaniques, 129 Canadiens sont arrivés à la base militaire de Trenton, en Ontario, aux petites heures du matin, ce vendredi. Ils étaient accompagnés de 22 membres d’équipage. L’ensemble de ce groupe devra se soumettre à une quarantaine d’une durée maximale de 14 jours à Cornwall, à l’Institut de formation de NAV Canada.

Le temps presse, dit l’OMS

À Genève, le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a indiqué que le temps pourrait commencer à manquer pour contenir l’épidémie. Selon lui, la situation évolue, et les modes de transmission de la maladie se multiplient.

L’apparition de cas hors de la Chine sans lien épidémiologique clair, tels que les antécédents de voyage ou les contacts avec un cas confirmé préoccupe l’OMS.

L’Organisation, qui refuse de parler de pandémie pour l’instant, estime qu’il y a différentes épidémies, montrant des phases différentes. Nous essayons de trouver un sens à toutes ces situations différentes dans le monde.

Add Your Comment