Le centre stratégique du gouvernement de Jason Kenney, maintenant appelé le Centre d’énergie canadienne (CEC), s’est retrouvé une nouvelle fois dans l’eau chaude, mercredi, après avoir attaqué la crédibilité du journal le New York Times sur Twitter.

Dans une longue tirade sur Twitter, le CEC a notamment dit que le New York Times avait « un bilan douteux », qu’il avait « été accusé d’antisémitisme un nombre incalculable de fois », qu’il était « régulièrement accusé d’être biaisé » et que ce « n’était pas la source la plus fiable ».

Cette série de 20 gazouillis a été écrite en réponse à un article publié le matin même, qui expliquait que plusieurs géants financiers cessaient d’investir dans « une des sources de pétrole les plus sales du monde » : les sables bitumineux albertains.

Quatre de ces gazouillis ont été supprimés dans les heures suivantes. Ceux qui restent s’en prennent au contenu de l’article et défendent la réputation du secteur énergétique canadien.

Le directeur du CEC, Tom Olsen a également publié des excuses à partir de son compte Twitter personnel, expliquant que « le ton [de certains de ces gazouillis] ne correspondait pas aux standards du CEC en matière de discours public ». Il a ajouté que le problème « avait été réglé à l’interne ».

I apologize for some of the tweets in @CDNEnergyCentre Twitter thread this am

The tone did not meet CEC’s standard for public discourse

This issue has been dealt with internally

There will be a substantive response to the NYT article w/in our mandate of challenging inaccuracies

— Tom Olsen (@TomOlsenXIX) February 12, 2020

Quelques heures plus tard, le CEC a publié une riposte à l’article du New York Times sur son site internet. Il y explique pourquoi il n’est pas d’accord avec l’interprétation des faits qui y est présentée, en prenant garde cette fois, de commenter la qualité du média en tant que tel.

Le gouvernement albertain a créé le CEC dans le but de répondre en temps réel à ce qui constitue, selon lui, de la désinformation à propos de l’industrie pétrolière et gazière de l’Alberta.

Cette institution a déjà essuyé plusieurs controverses depuis son lancement le 11 décembre dernier. Elle a fait les manchettes une première fois en raison de son logo étrangement similaire à celui d’un autre organisme, puis parce qu’un militant écologiste l’a accusée d’intimidation, et aussi parce que ses relationnistes se faisaient passer pour des journalistes.

Le CEC a un budget de 30 millions de dollars, partiellement financé par le programme de taxe sur les grands émetteurs de carbone de l’Alberta.

Avec des informations de La Presse canadienne

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