Le chef du Parti québécois a déclaré ce matin à l’entrée de son premier caucus qu’il ne comptait pas nécessairement se présenter lors d’une prochaine élection partielle pour faire son entrée à l’Assemblée nationale.

Expliquant qu’aucune partielle n’était prévue actuellement, M. St-Pierre Plamondon a refusé de s’engager à faire une telle chose sans connaître d’abord le contexte et la circonscription dans laquelle il faudrait qu’il se présente pour tenter d’être élu, ce qui lui permettrait de siéger aux côtés de ses députés en Chambre.

Je ne ferme pas la porte puisque c’est une question hypothétique, mais je ne m’engage pas à ça, a-t-il précisé.

Le nouveau chef écarte par ailleurs la possibilité de demander à l’un des neuf députés de son parti de lui céder son siège.

M. St-Pierre Plamondon promet cependant d’être très présent auprès des élus péquistes à l’Assemblée nationale et de travailler avec eux chaque jour où il y aura des travaux parlementaires.

Comme chef extraparlementaire, je serai présent à l’Assemblée nationale, mais il y a une belle flexibilité de pouvoir être sur le terrain pendant que l’excellente équipe de députés continue à faire le travail qui a été fait au cours des deux dernières années, a expliqué le nouveau chef péquiste.

À peine 72 heures après être devenu chef du Parti québécois au terme d’une campagne de neuf mois, Paul St-Pierre Plamondon veut prendre son temps pour rassembler et mobiliser ses troupes et s’intégrer dans ses nouvelles fonctions, avant de se lancer dans l’arène électorale.

Sans compter que beaucoup de travail attend le leader de 43 ans, père de deux jeunes enfants, qui devra au cours des prochains mois veiller en priorité à renflouer les caisses du parti, regarnir la liste de membres, trouver des candidats en vue des prochaines élections et réunifier un parti morcelé par des mois, voire des années de lutte de clans.

Ce n’est plus le temps de la course à la direction du Parti québécois, c’est le temps du rassemblement.

Ce qui nous rassemble au Parti québécois, c’est notre volonté de relancer notre parti, de rebâtir le camp du oui, de servir la cause pour laquelle on s’implique en politique, c’est-à-dire de donner aux Québécoises et aux Québécois leur pleine liberté dans une démocratie normale, dans un pays normal. C’est ça qui va nous unir.

En ce qui a trait à son adversaire dans la course à la direction, le député de Jonquière Sylvain Gaudreault, Paul St-Pierre Plamondon a affirmé s’être entretenu avec lui et avec tous les autres députés au cours des dernières heures et avoir eu des échanges positifs avec chacun d’entre eux.

Questionné en matinée sur les orientations qu’il compte donner au parti, Paul St-Pierre Plamondon a expliqué qu’il est en accord avec les positions défendues par l’organisation et qu’il ne compte pas y apporter de changement dans l’immédiat.

Pas de changement dans les rangs

Au terme de sa première réunion avec son nouveau chef, le caucus péquiste a décidé mercredi de maintenir ses officiers parlementaires dans leurs fonctions actuelles. Ainsi, le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, demeure chef parlementaire, le député de René-Lévesque, Martin Ouellet, reste quant à lui leader parlementaire et Harold LeBel, député de Rimouski, continue d’être président du caucus et whip non officiel.

Notre équipe est aguerrie, ses réflexes sont bien aiguisés, et je ne doute pas que nous pourrons continuer de relayer avec succès les positions du parti et les questions que se pose la population, et susciter de l’adhésion.

La répartition des dossiers et des fonctions de porte-parole sera annoncée plus tard précise un communiqué du parti.

Pour ce qui est de la gestion du gouvernement Legault, Paul St-Pierre Plamondon s’est peu avancé sur ce terrain, se contentant de déclarer que, pour lui, la transparence est un enjeu important actuellement au gouvernement et que la préservation du lien de confiance avec le public ne doit pas être compromise.

Le député Pascal Bérubé a repris la balle au bond un peu plus tard en déclarant par voie de communiqué : Nous souhaitons plus de transparence de la part du gouvernement quant à sa gestion de la pandémie. Nous voulons des actions réelles pour mieux protéger l’environnement. Nous souhaitons, également, montrer aux Québécois tous les avantages de l’indépendance. Nous avons une nouvelle direction, certes, mais ce que nous sommes ne change pas.

Aux journalistes qui lui demandaient s’il avait téléchargé l’application Alerte COVID, comme le recommande le gouvernement Legault, Paul St-Pierre Plamondon a simplement répondu non, sans donner davantage d’explication devant l’insistance de certains journalistes.

Add Your Comment