L’un des trois derniers ministres vivants du cabinet de Robert Bourassa, Gérald Harvey, tient la Sûreté du Québec, la Ville et la police de Montréal responsables des arrestations injustifiées d’octobre 1970.

SQ et la Ville de Montréal “,”text”:”Le gouvernement du Québec s’est fait duper par la SQ et la Ville de Montréal “}}” lang=”fr”>Le gouvernement du Québec s’est fait duper par la SQ et la Ville de Montréal , lance-t-il.

Celui qui était alors ministre du Revenu et député de Jonquière affirme que le gouvernement du Québec a cédé aux pressions du maire Jean Drapeau, du directeur de la police de Montréal Marcel Saint-Aubin et du directeur de la SQ Maurice Saint-Pierre.

Ils disaient qu’ils avaient perdu le contrôle, que leur personnel était épuisé et qu’ils ne pouvaient plus garantir la sécurité des citoyens du Québec. Avec ces informations-là, le conseil des ministres n’a pas eu le choix de demander l’intervention du fédéral, se souvient l’homme de 92 ans.

En raison de la peur suscitée par les enlèvements de James Cross et de Pierre Laporte, l’ex-ministre libéral pense que les autorités montréalaises et la Sûreté du Québec ont exagéré l’ampleur de la crise, ce qui a mené à l’arrestation de plus de 400 étudiants, syndicalistes et militants souverainistes.

Il y a des excuses à donner. La police de Montréal, la SQ, le gouvernement du Québec et le gouvernement du Canada devraient, de façon unanime, dire qu’il y a eu une erreur dans l’arrestation de personnes qui n’avaient pas d’affaire à être arrêtées.

Gérald Harvey.

Gérald Harvey a été député libéral de Jonquière de 1960 à 1976.

Photo : Radio-Canada

L’armée canadienne est arrivée en renfort le 15 octobre 1970. Puis dans la nuit, Ottawa a confié des pouvoirs d’exception à la police avec la Loi sur les mesures de guerre.

quelques personnes arrêtées sans motif sérieux “,”text”:”La Loi sur les mesures de guerre, c’est une loi raide. Ils rentrent partout. Ils sont rois et maîtres. Si une loi spéciale avait été adoptée à la place, il n’y aurait pas eu d’abus pour les 400quelques personnes arrêtées sans motif sérieux “}}” lang=”fr”>La Loi sur les mesures de guerre, c’est une loi raide. Ils rentrent partout. Ils sont rois et maîtres. Si une loi spéciale avait été adoptée à la place, il n’y aurait pas eu d’abus pour les 400 et quelques personnes arrêtées sans motif sérieux, estime Gérald Harvey.

Les listes des arrestations au cœur de la rafle du 16 octobre 1970 n’émanaient pas du gouvernement du Québec, mais bien de la SQ et de la police de Montréal, raconte-t-il. 

D’après une entrevue réalisée par Michel Gaudreau

Add Your Comment