Dès jeudi matin en zone rouge, les élèves de quatrième et cinquième secondaire n’iront à l’école qu’un jour sur deux afin de contrer la propagation de la COVID-19, qui touche présentement le quart des établissements au Québec. Or, ce mode d’enseignement hybride pose un défi de taille pour certaines écoles, qui peinent encore à rassembler l’équipement nécessaire.

Le 5 octobre, à 16 h, 729 écoles du Québec comptaient un cas actif de COVID-19, soit 63 de plus que la veille.

Pour freiner la propagation, on va basculer vers un mode d’enseignement hybride, a indiqué lundi le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.

Cela signifie qu’environ 100 000 élèves de deuxième cycle devront faire l’école à la maison, donc de manière virtuelle, un jour sur deux.

C’est sans compter les classes fermées, au public comme au privé, en raison d’une éclosion. Lundi, on en comptait 930 à travers la province, tous niveaux confondus, soit 108 de plus que la veille.

Même si les établissements scolaires ont des protocoles d’urgence, qu’ils sont prêts à faire l’école à distance, il y a encore un manque d’équipement informatique dans certaines écoles.

Il se peut qu’il y ait des écoles où on manque d’ordinateurs, alors peut-être qu’on les empruntera dans les écoles primaires ou aux secondaires 1, 2, 3, propose Hélène Bourdage, présidente de l’Association montréalaise des directions d’établissement scolaire.

On va démanteler des laboratoires, parce que toutes les commandes ne sont pas arrivées, c’est ça qu’on déplore.

Autre défi majeur pour les directions d’écoles et pour les enseignants : certains élèves n’ont même pas accès à Internet à la maison.

Il reste encore des choses à faire au niveau de la connectivité Internet, a pour sa part indiqué Nicolas Prévost, président de la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement.

Ce ne sont pas, à l’heure où on se parle, tous nos élèves qui ont accès à Internet et ce ne sont pas tous les élèves qui auront des clés USB pour permettre de se connecter, a-t-il ajouté.

À Québec, le ministre de l’Éducation a voulu se faire rassurant mardi, au lendemain de son annonce. On a fait toutes les vérifications avec les centres de services scolaires, a soutenu Jean-François Roberge.

Ils ont l’équipement nécessaire et on est capable aussi de prêter les tablettes aux élèves qui en ont besoin. Pour les élèves de quatrième et cinquième secondaire, on a fait toutes nos validations, a assuré le ministre.

Le printemps dernier, Québec a débloqué 150 millions de dollars pour l’achat de 200 000 ordinateurs portables et tablettes électroniques.

Avec les informations de Jean-Philippe Robillard

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