Justin Trudeau a annoncé vendredi que son gouvernement a signé une entente avec la pharmaceutique AstraZeneca pour réserver 20 millions de doses de son candidat-vaccin contre la COVID-19.

Cette nouvelle entente porte à 282 millions le nombre total de doses prévu dans les contrats d’approvisionnement conclus par Ottawa avec six pharmaceutiques, qui travaillent chacune sur un projet de vaccin contre le coronavirus.

Outre le laboratoire britannique AstraZeneca, le Canada a signé des ententes d’approvisionnement avec les pharmaceutiques Sanofi et GlaxoSmithKline, Johnson & Johnson, Novavax, Pfizer et Moderna.

La meilleure façon de mettre fin à cette pandémie et d’assurer la santé des Canadiens est d’avoir un vaccin sûr et efficace, a expliqué le premier ministre Justin Trudeau.

En investissant dans divers candidats-vaccins et en nous assurant de pouvoir distribuer un vaccin rapidement d’un océan à l’autre, nous prenons les mesures nécessaires pour aider les Canadiens à se remettre de la pandémie de COVID-19.

Les autres ententes conclues précédemment prévoient la livraison de :

  • jusqu’à 72 millions de doses du vaccin à sous-unités protéiques de Sanofi et GlaxoSmithKline;
  • jusqu’à 76 millions de doses du vaccin NVX-CoV2373 de Novavax;
  • jusqu’à 56 millions de doses du candidat mRNA-1273 de Moderna;
  • jusqu’à 38 millions de doses du vaccin Ad26.COV2.S de Johnson & Johnson;
  • et au moins 20 millions de doses du vaccin BNT162 de Pfizer, à base d’ARNm.

Le gouvernement fédéral rappelle qu’aucun vaccin n’a été approuvé jusqu’ici dans le monde pour guérir ou prévenir la COVID-19. Qui plus est, lorsque l’efficacité des vaccins aura été prouvée, ils ne seront pas administrés aux Canadiens tant que Santé Canada ne l’aura pas confirmée ni n’aura établi leur niveau de sécurité.

Pour ce qui est des sommes engagées par le gouvernement canadien pour réserver ces millions de doses de vaccin, le gouvernement fédéral a expliqué que les montants seront versés aux pharmaceutiques en fonction de la réussite des essais cliniques de chacun des vaccins et de leur approbation par les autorités réglementaires.

Tous les contrats que le gouvernement du Canada signe avec les fabricants de vaccins prévoient des clauses de retrait au cas où elles s’avéreraient nécessaires, a assuré Justin Trudeau.

440 millions pour une distribution équitable

En plus de travailler à sécuriser ses approvisionnements en vaccins, Ottawa annonce aussi la participation du Canada au Mécanisme pour un accès mondial aux vaccins contre la COVID-19 (Mécanisme COVAX).

Au moins 440 millions de dollars seront investis dans le Mécanisme COVAX pour assurer une distribution juste, équitable et opportune des vaccins contre la COVID‑19.

De cette somme, 220 millions de dollars serviront à réserver jusqu’à 15 millions de doses de vaccin pour les Canadiens.

Le reste sera versé au système de garantie de marché du COVAX pour l’achat de doses destinées aux pays à faible et moyen revenu.

Justin Trudeau et Theresa Tam en conférence de presse.

Le premier ministre Justin Trudeau était accompagné de l’administratrice en chef de l’Agence de la santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam (avant-plan).

Photo : La Presse canadienne / Justin Tang

Augmentation rapide du nombre de cas au Canada

Pour cette annonce, le premier ministre Trudeau était accompagné des hauts responsables de la santé publique du Canada, dont l’administratrice en chef de l’Agence de la santé publique du Canada, Theresa Tam, qui a fait le point sur la situation pandémique au pays.

Elle a fait état de 149 094 cas de COVID-19 confirmés au Canada à ce jour, dont 9249 décès, et souligné qu’en moyenne, 1175 nouveaux cas sont rapportés chaque jour au pays depuis une semaine.

Il s’agit selon elle d’une augmentation rapide du nombre de cas, qui se concentre particulièrement au Québec et en Ontario, a-t-elle expliqué.

La Dre Tam s’est également dite préoccupée par l’augmentation des hospitalisations en Ontario, au Québec, en Colombie-Britannique et en Saskatchewan.

Ces signes sont inquiétants, car ces augmentations de cas peuvent vite submerger les ressources de santé publique.

Le Canada est arrivé à un point décisif de la pandémie. Selon les dernières analyses épidémiologiques, à moins que nous travaillions ensemble maintenant pour ralentir la propagation du virus, nous ferons face à une importante recrudescence dans les régions où la COVID-19 est en hausse.

C’était la première fois que le premier ministre Trudeau faisait un point de presse avec la Dre Tam depuis le début de la pandémie.

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