Le premier ministre de la Colombie-Britannique, le néo-démocrate John Horgan, a rencontré la lieutenante-gouverneure, Janet Austin, pour lui demander la dissolution de l’Assemblée législative, ce qui précipite la tenue d’élections générales le 24 octobre.

La Colombie-Britannique se retrouve ainsi en campagne électorale en pleine pandémie de COVID-19, comme l’a été le Nouveau-Brunswick et comme le sera bientôt la Saskatchewan.

À l’instar du Parti progressiste-conservateur dans la province maritime, les troupes de John Horgan tenteront de remporter une majorité de sièges à la législature, fortes de sondages favorables, un an avant la date prévue dans le calendrier électoral.

Le gouvernement du Nouveau Parti démocratique (NPD), minoritaire, est au pouvoir depuis juin 2017, après la conclusion d’un accord avec le Parti vert de la Colombie-Britannique lui garantissant un soutien suffisant en Chambre face au Parti libéral.

Au moment de la dissolution, le NPD et le Parti libéral de la Colombie-Britannique détenaient chacun 41 sièges sur les 87 que compte l’Assemblée législative à Victoria. Le Parti vert comptait 2 députés, 2 autres siégeaient comme indépendants et 1 siège était vacant.

Une décision irresponsable

Le chef libéral, Andrew Wilkinson, et la chefnouvellement élue du Parti vert, Sonia Furstenau, ont exprimé à plus d’une reprise leur désaccord avec le déclenchement d’élections, la semaine dernière.

Andrew Wilkinson a accusé John Horgan de mettre les intérêts de son parti avant ceux de la population.

Nous savons tous que c’est une élection qui n’est pas nécessaire, a-t-il déclaré jeudi. L’accord du NPD avec les Verts lui permettrait de rester au pouvoir pendant encore un an.

Sonia Furstenau a indiqué, lors de son premier point de presse en tant que chef des verts, mardi, qu’elle trouvait hautement irresponsable de déclencher des élections alors que le nombre d’infections à la COVID-19 continue de progresser dans la province.

Il y a un gouvernement stable en Colombie-Britannique, a-t-elle affirmé, faisant référence à l’accord entre son parti et le NPD. Ce gouvernement minoritaire stable a livré des résultats extraordinaires à la population britanno-colombienne.

Dans l’accord de soutien signé entre le chef d’alors du Parti vert, Andrew Weaver, et John Horgan, du NPD, ce dernier s’engageait à ne pas déclencher d’élections avant septembre 2021, à moins de perdre la confiance de la législature ou d’un désaccord majeur entre les deux partis.

Le premier ministre est revenu sur cette promesse, le 7 septembre. Lorsque l’accord a été créé, nous ne pouvions imaginer qu’une pandémie mondiale allait survenir, a-t-il déclaré. La situation actuelle n’est pas comme celle de l’année dernière et certainement pas celle de 2017.

Le caucus des verts d’aujourd’hui n’est pas le caucus des verts d’il y a trois ans, a-t-il ajouté.

Andrew Weaver a quitté son poste de chef du Parti vert en janvier 2020 et siégeait, au moment de la dissolution,comme député indépendant. Il a déjà annoncé ne pas vouloir se présenter à nouveau dans sa circonscription d’Oak Bay-Gordon Head, sur l’île de Vancouver.

Plusieurs ministres ne se représenteront pas

Des ministres importants du gouvernement Horgan ne tenteront pas de se faire réélire. C’est le cas, entre autres, de la ministre des Finances, Carole James, atteinte de la maladie de Parkinson, qui a annoncé sa décision en mars dernier.

Ses collègues Michelle Mungall, ministre de l’Emploi et du Développement économique, Shane Simpson, ministre du Développement social et de la Réduction de la Pauvreté, Doug Donaldson, ministre des Forêts, Judy Darcy, ministre de la Santé mentale et des Dépendances, Claire Trevena, ministre des Transports, et Scott Fraser, ministre des Relations avec les Autochtones et de la Réconciliation – qui a notamment participé à la conclusion d’un accord avec les chefs héréditaires des Wet’suwet’en – ont aussi annoncé au cours des dernières semaines qu’ils quitteraient la vie politique.

Plus de détails à venir

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