Un nouveau regroupement d’infirmiers et infirmières francophones a fêté son incorporation, ce vendredi, à l’Université de Moncton. Le GIIFNB, soit le Groupe des infirmiers et infirmières francophones du Nouveau-Brunswick, veut défendre les intérêts des francophones et militer pour un nouvel examen d’entrée dans la profession.

Cela fait plus d’un an que le GIIFNB existe de manière non officielle. Sa page Facebook réunit plus de 600 personnes, et un bassin de quelque 2000 professionnelles francophones dans la province pourraient rejoindre le mouvement, selon Véronique Landry, la vice-présidente du groupe.

Le GIIFNB vise à ce que les infirmières et infirmiers francophones du Nouveau-Brunswick puissent exercer leur profession dans le respect de leurs droits linguistiques et offre aussi son soutien aux candidats souhaitant accéder à la profession.

Le GIIFNB n’est pas une nouvelle association professionnelle, mais bien un regroupement d’infirmiers et infirmières qui vise à défendre les intérêts des francophones au sein de l’association professionnelle.

Véronique Landry, vice-présidente du GIIFNB.

Véronique Landry, la vice-présidente du GIIFNB, évoque la possibilité que ce groupe se transforme un jour en association professionnelle.

Photo : Radio-Canada / Margaud Castadère

La vice-présidente évoque la possibilité que le groupe se transforme un jour en association.

C’est une première étape et c’est certain qu’on va toujours essayer de faire respecter les droits francophones… Et si, à un moment donné, les droits ne sont pas rencontrés, on va poursuivre les démarches pour devenir l’Association de réglementation pour les francophones, annonce Véronique Landry, la vice-présidente du groupe.

La première mission du groupe est d’obtenir un nouvel examen d’entrée équitable pour les francophones.

Critique de l’examen NCLEX

Depuis 2015, des voix s’élèvent pour dénoncer l’accès inégal à la profession d’infirmière dans la province à cause de son examen d’entrée.

Le test actuel est le NCLEX-RN, un examen conçu aux États-Unis et adapté ensuite pour les étudiants canadiens.

Selon le GIIFNB, ce test favorise les candidats anglophones au détriment des francophones. En effet, il existerait moins de documents de préparation en français et les questions du test seraient mal traduites.

2015, les candidats francophones éprouvent toujours des défis à se préparer pour cet examen… Près de 50% des candidats francophones à la profession choisissent d’écrire l’examen d’immatriculation en anglais”,”text”:”Bien que les résultats de l’examen NCLEX-RN se soient quelque peu améliorés depuis2015, les candidats francophones éprouvent toujours des défis à se préparer pour cet examen… Près de 50% des candidats francophones à la profession choisissent d’écrire l’examen d’immatriculation en anglais”}}” lang=”fr”>Bien que les résultats de l’examen NCLEX-RN se soient quelque peu améliorés depuis 2015, les candidats francophones éprouvent toujours des défis à se préparer pour cet examen… Près de 50 % des candidats francophones à la profession choisissent d’écrire l’examen d’immatriculation en anglais, explique Lise Guerrette.

Cela fait plus de cinq ans que ce débat s’envenime dans la province. Et, malgré les critiques répétées depuis la mise en place du NCLEX, l’Association des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick ne souhaite pas le changer.

Vers un examen canadien

Le regroupement ne souhaite pas forcément que l’examen NCLEX soit aboli, mais il aimerait que les francophones aient la possibilité de passer l’examen canadien qui vient d’être mis au point cette année.

Ce nouvel examen a été fait au Canada par l’Association canadienne des écoles de sciences infirmières et il existe dans les deux langues.

France Marquis, infirmière à la retraite et consultante.

Le groupe a voulu profiter du climat électoral actuel pour faire entendre ses revendications.

Photo : Radio-Canada / Margaud Castadère

On pourrait avoir le droit de choisir. D’ailleurs, cet examen-là reflète davantage le système de santé canadien et la profession d’infirmière au Canada… Les candidats ne se retrouveraient pas avec des questions sur l’Obamacare, par exemple, signale France Marquis, infirmière à la retraite.

Le groupe a voulu profiter du climat électoral actuel pour faire entendre ses revendications. Sa présidente a raconté avoir rencontré des membres des différents partis politiques au cours des dernières semaines.

Avec les informations de Margaud Castadère

Add Your Comment