Politicien néophyte, Kevin Vickers en est à sa première campagne électorale. L’homme a été couronné chef du Parti libéral il y a un an, sans adversaire. Non élu, il a dû se tenir à l’écart des débats à la Chambre.

C’était le premier débat de ma vie. Mais je pense que ça a bien bien été, confie le chef lors d’une entrevue avec Radio-Canada.

M. Vickers espère que ce que les Néo-Brunswickois auront retenu de sa présence au débat, c’est sa volonté de rassembler.

Pour moi, c’est vraiment important pour les gens de la province de se réunir : les Autochtones, les francophones, les anglophones, ensemble et en travaillant ensemble, nous pouvons faire progresser notre province.

Kevin Vickers était de passage à Moncton, en compagnie de la candidate Monique LeBlanc, pour le dévoilement de la plateforme électorale des libéraux.

Kevin Vickers était de passage à Moncton en compagnie de la candidate Monique LeBlanc pour le dévoilement de la plateforme électorale des libéraux, cette semaine.

Photo : Radio-Canada / Jean-Philippe Hughes

Au lendemain de ce premier affrontement télévisé en anglais, Kevin Vickers a dévoilé sa plateforme électorale, qui renferme 62 promesses.

À ses yeux, une priorité anime les Néo-Brunswickois. : qu’est-ce que je vais faire pour améliorer notre économie”,”text”:”Je pense que la chose la plus importante pour tout le monde, c’est notre économie. Les gens me posent des questions souvent: qu’est-ce que je vais faire pour améliorer notre économie”}}” lang=”fr”>Je pense que la chose la plus importante pour tout le monde, c’est notre économie. Les gens me posent des questions souvent : qu’est-ce que je vais faire pour améliorer notre économie, rapporte-t-il.

Convaincu d’arriver à l’équilibre budgétaire

Pour relancer une économie qui fait face à un déficit colossal, le chef libéral s’appuie sur les généreux transferts fédéraux qui ont équilibré les deux derniers budgets du premier ministre sortant, Blaine Higgs.

Kevin Vickers est tout sourire sur un trottoir.

Le chef du Parti libéral du Nouveau-Brunswick, Kevin Vickers, le 13 août 2020 à Fredericton.

Photo : CBC / Jacques Poitras

Kevin Vickers souhaite un retour à l’équilibre budgétaire d’ici 2023, une promesse étonnante, puisqu’il s’engage à ne pas augmenter les taxes. Il se dit toutefois convaincu d’arriver à tenir cette promesse.

M. Vickers avance que la stratégie sur laquelle il mise pour y arriver est différente de celle que préconise M. Higgs dans la gestion des finances de la province. Higgs, c’est les compressions budgétaires et les programmes d’austérité. Ma piste c’est faire grandir l’économie”,”text”:”La piste de M.Higgs, c’est les compressions budgétaires et les programmes d’austérité. Ma piste c’est faire grandir l’économie”}}” lang=”fr”>La piste de M. Higgs, c’est les compressions budgétaires et les programmes d’austérité. Ma piste, c’est faire grandir l’économie, affirme-t-il.

La plateforme libérale ne comprend pas de grandes transformations pour accroître la prospérité de la province, si ce n’est des investissements dans le nucléaire et la cybersécurité, mais Blaine Higgs a lui aussi promis de faire de ces deux secteurs ses priorités dans un second mandat.

L’endroit où on note une différence entre les discours respectifs des chefs, c’est dans la promotion du bilinguisme de la province. Selon M. Vickers, le fait français au Nouveau-Brunswick devrait être mis de l’avant pour motiver des entreprises à venir s’installer dans la province. Nous sommes une province bilingue, nous devrions être fiers de ça. C’est une des forces de notre province, déclare-t-il.

Le chef libéral Kevin Vickers, à la table de négociations avec ses homologue de l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick, le 12 août 2020.

Le chef libéral Kevin Vickers, à la table de négociations avec ses homologues de l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick, le 12 août 2020.

Photo : Radio-Canada / Jean-Philippe Hughes

Il s’engage à désigner une équipe au sein du ministère Développement économique dont la tâche serait de cibler des entreprises francophones à l’international et à les intéresser à venir s’installer dans la province.

Plus que 10 jours à la campagne

En route vers la dernière ligne droite de cette campagne éclair, Kevin Vickers n’aura pas eu beaucoup de temps pour se promouvoir auprès des électeurs, qui le caractérisaient de pas assez connu“,”text”:”pas assez connu”}}” lang=”fr”>pas assez connu lors de la dissolution de l’Assemblée législative.

Vendredi, il a partagé son itinéraire entre Moncton-Est, convoitée par les progressistes-conservateurs, et Memramcook-Tantramar, qu’il compte ravir aux verts.

Or, il ne fait pas de doute pour le chef libéral que s’il veut que son parti se fasse élire, il doit aller chercher la plus grande part de l’électorat aux progressistes-conservateurs. Higgs. J’ai dit toujours quand je suis arrivé au Nouveau-Brunswick: moi, je suis plus vert que les verts”,”text”:”Mon adversaire principal, c’est évident, c’est M.Higgs. J’ai dit toujours quand je suis arrivé au Nouveau-Brunswick: moi, je suis plus vert que les verts”}}” lang=”fr”>Mon adversaire principal, c’est évident, c’est M. Higgs. J’ai dit toujours quand je suis arrivé au Nouveau-Brunswick : moi, je suis plus vert que les verts, dit-il, faisant référence à ses idéaux environnementaux.

À moins de 10 jours des élections, Kevin Vickers a du pain sur la planche : il doit ramener des électeurs qui avaient été séduits par les verts et résister à l’offensive des bleus. Un défi de taille pour un premier saut dans l’arène politique.

Avec les informations de Jean-Philippe Hugues

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