Des candidats francophones du Parti progressiste-conservateur dans la Péninsule acadienne font le pari qu’ils pourront faire entendre leur voix à Fredericton si Blaine Higgs est réélu le 14 septembre.
Chez les progressistes-conservateurs du Nouveau-Brunswick, on souhaite courtiser le vote francophone : Blaine Higgs a passé cette deuxième fin de semaine de campagne dans la Péninsule acadienne, une région traditionnellement libérale.
Lors de la conférence de Blaine Higgs à Tracadie, les candidats de la Péninsule ont accompagné leur chef.
Diane Carey, candidate du Parti progressiste-conservateur du Nouveau-Brunswick dans Tracadie-Sheila, le 29 août 2020 à Tracadie.
Photo : Radio-Canada
Ces candidats sont conscients de faire campagne en château fort libéral, mais ils pensent que la présence de voix francophones à la table à Fredericton serait la meilleure manière de faire avancer les intérêts des Acadiens.
Je n’ai aucun doute que les dossiers de la francophonie, les dossiers de ma région, les dossiers qui sont importants pour les citoyens du nord, des francophones, des francophones de ma circonscription vont être entendus
, a affirmé Diane Carey, candidate du Parti progressiste-conservateur dans Tracadie-Sheila.
Jean-Gérard Chiasson, candidat du Parti progressiste-conservateur du Nouveau-Brunswick dans Shippagan-Lamèque-Miscou, salue Blaine Higgs à son arrivée à Tracadie le 29 août 2020.
Photo : Radio-Canada / Rose St-Pierre
Pour Diane Carey, la clé du succès, c’est de travailler de l’intérieur
à Fredericton, ainsi que de frapper aux bonnes portes
.
Même son de cloche chez Jean-Gérard Chiasson, candidat des progressistes-conservateurs dans Shippagan-Lamèque-Miscou. Il faut aller a Fredericton [et] parler à Monsieur Higgs. […] On n’est pas en si mauvaise posture que ça
, a-t-il affirmé.
Kevin Haché, candidat progressiste-conservateur dans Caraquet, accompagnait également Blaine Higgs, samedi à Tracadie.
Lors de sa deuxième journée en territoire francophone, Blaine Higgs n’a pas évoqué aucun d’engagement ferme en matière de francophonie.
Le premier ministre sortant a toutefois indiqué compter sur ses candidats pour lui transmettre les priorités des francophones, une fois au pouvoir.
Les progressistes-conservateurs ont aussi mentionné qu’ils seront de retour dans la péninsule d’ici la fin de la campagne pour d’autres engagements dans la région.
À l’élection générale précédente en 2018, un seul Acadien avait été élu sous la bannière du Parti progressiste-conservateur. Robert Gauvin, qui représentait Shippagan-Lamèque-Miscou, avait été nommé vice-premier ministre par Blaine Higgs.
En désaccord avec des fermetures de salles d’urgence qui ont fini par être abandonnées par le gouvernement, M. Gauvin a quitté le parti pour siéger à Fredericton comme indépendant. Il est à présent candidat du Parti libéral dans Baie-de-Shediac-Dieppe.
Avec les informations de Rose St-Pierre