Devant la pression populaire, le gouvernement Legault fixe au 14 septembre le moment où les élèves du Québec pourront reprendre leurs activités artistiques et sportives sans respecter les classes-bulles. Les restrictions clarifiées jeudi par le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, avaient soulevé un tollé et donné lieu à une manifestation vendredi midi.

Réunis devant l’Assemblée nationale, les élèves, les parents et de nombreux responsables de programmes sportifs dénonçaient l’absurdité de la mesure qui touchait uniquement les équipes scolaires, alors que les jeunes qui jouaient dans des ligues civiles pouvaient pratiquer leur sport à loisir.

François Legault a toutefois prévenu que la date du 14 septembre serait maintenue uniquement si les consignes sont appliquées et que le nombre de cas reste au même niveau qu’actuellement.

J’espère que tout va bien se passer et que, dans deux semaines, nos enfants, nos jeunes, vont pouvoir recommencer à scorer des buts dans toutes sortes de sports et d’avoir du plaisir dans toutes sortes d’activités artistiques.

Le premier ministre affirme avoir entendu haut et fort les enfants, les adolescents et les parents déçus. Il leur demande un peu de patience et rappelle que les bulles-classes ont été mises en place pour éviter de fermer des écoles complètes en cas d’éclosion alors que des centaines de milliers de jeunes sont de retour en classe.

C’est tout un défi qu’on a, en ce moment, qu’on ne voit pas le virus recommencer à exploser et avoir des conséquences chez les personnes plus âgées. […] Je dirais que la semaine prochaine, on devrait être capables de voir si tout se passe bien ou s’il y a beaucoup d’éclosions.

Plusieurs bulles

Le directeur national de la santé publique, le Dr Horacio Arruda, est confiant que la date du 14 septembre pourra être respectée. À assez court terme, j’ai confiance que la situation à niveau scolaire va bien aller et que le sport va pouvoir se pratiquer un peu partout en toute cohérence.

Il explique qu’avec la reprise des activités sportives et artistiques, les élèves se retrouveront en quelque sorte dans plusieurs bulles, ce qui permettra malgré tout une certaine traçabilité en cas d’éclosion.

Compte tenu des bénéfices de pouvoir faire du sport pour l’apprentissage scolaire, […] je pense qu’on peut gérer ce risque-là d’avoir plus qu’une bulle, d’en avoir deux ou trois, avance le Dr Arruda.

Porte de sortie bancale

La porte-parole en matière d’éducation au Parti québécois, Véronique Hivon, aurait préféré que le gouvernement abandonne dès maintenant les restrictions liées aux groupes-classes pour les activités sportives et artistiques.

Dans une réaction à chaud publiée sur Twitter, elle dénonce une porte de sortie bancale juste pour essayer de ne pas perdre la face.

La députée péquiste souligne aussi que quatre écoles de la région de Québec ont notamment décidé de repousser la rentrée d’une semaine en raison des exigences liées aux groupes-classes.

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