En vue d’une éventuelle deuxième vague de COVID-19, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) recommande aux garderies et aux écoles de faire preuve de souplesse face aux symptômes de la maladie. Dans un guide publié récemment, l’Institut dit qu’il faut éviter une « surveillance symptomatique trop rigoureuse » des enfants et des élèves.

Le Guide pour la gestion des cas et des contacts de COVID- 19 dans les services de garde et dans les établissements d’enseignement préscolaire, primaire et secondaire (Nouvelle fenêtre) était fort attendu.

Même si les recommandations portent principalement sur les étapes à suivre après la confirmation d’un cas dans un milieu, les experts apportent de nouveaux éléments concernant la gestion des symptômes chez les plus jeunes, pour éviter des conséquences exagérées pour les enfants et leurs parents.

Maintenir des critères stricts d’exclusion équivaudrait à refuser à plusieurs enfants l’accès à un service de garde/milieu scolaire pour une grande partie de la saison des infections respiratoires à venir, ce qui n’est pas souhaitable, est-il écrit dans le document publié vendredi.

Un énoncé qui correspond bien au souhait de l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE).

On attend quand même la parution du guide du gouvernement et le plan du ministère de la Famille, mais c’est un début. Plus de clarté, plus de souplesse pour les familles et une certaine facilité pour le gérer au quotidien, c’est ce qu’on demande, affirme la directrice générale de l’association, Geneviève Bélisle.

Des jouets rangés le long de l'extérieur de l'édifice.

Les services de garde ont profité des mois de l’été pour s’adapter au déconfinement, contrairement aux écoles qui étaient fermées.

Photo : Radio-Canada / Jean Delisle

Elle précise que les CPE et les services de garde ont une longueur d’avance sur les écoles, puisqu’ils étaient ouverts cet été. On a continué de s’acclimater, mais c’était difficile au niveau de la gestion des symptômes, on a beaucoup appris, et on a pu communiquer nos observations avec le ministère, poursuit Mme Bélisle.

Selon les informations de Radio-Canada, le ministère de la Famille s’apprête justement à publier son guide qui viendrait notamment encadrer la gestion des symptômes dans les garderies.

Le cabinet du ministre Mathieu Lacombe n’a pas été en mesure de répondre à nos questions dimanche soir.

Selon les directives du gouvernement, les symptômes de COVID-19 à surveiller sont toujours la fièvre, la toux, une difficulté à respirer, un mal de gorge, la perte de goût et d’odorat, une grande fatigue, une perte d’appétit importante, des douleurs musculaires généralisées, des vomissements et de la diarrhée.

Dès le premier cas, pas de temps à perdre

La souplesse face aux symptômes de la COVID-19 chez les enfants, autres que la fièvre, s’arrête donc dès qu’un premier cas est confirmé dans un milieu ou si une personne présente plusieurs symptômes.

Le Guide de l’INSPQ est clair : l’important est de rapidement limiter la transmission du virus dans les services de garde et dans les écoles.

Cette étape s’effectue en collaboration avec le milieu et la direction régionale de santé publique qui procède à l’enquête épidémiologique. Lorsqu’un cas est confirmé, chaque personne ayant été en contact étroit avec la personne atteinte 48 h avant le début des symptômes doit être évaluée.

Les enfants qui font partie du même groupe que la personne atteinte sont considérés comme étant à risque modéré de contagion.

Ainsi, toutes les personnes étant à risque élevé ou modéré devront être en isolement préventif durant 14 jours, et devront aussi passer un test de COVID-19, toujours selon les recommandations de l’INSPQ.

L’Institut rappelle également qu’il y a éclosion dans un milieu lorsque deux cas sont confirmés en moins de 14 jours et qu’il est clair que la contamination a eu lieu à l’intérieur même du milieu.

Six directions régionales de santé publique ont été consultées par l’équipe de l’INSPQ en vue de faire paraître ce guide sur la gestion des cas dans les milieux scolaires et services de garde.

Il a été réalisé entre autres grâce aux observations faites durant la première vague de COVID-19 au Québec.

Avec la collaboration de David Rémillard

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