Wexit Canada se prépare à présenter des candidats dans une poignée de circonscriptions au cas où une élection fédérale anticipée serait déclenchée.

Le chef du parti par intérim Jay Hill, un ancien député conservateur, a reconnu qu’il serait difficile de se préparer rapidement si un vote était déclenché dans les prochains mois, mais son parti veut se joindre à la mêlée.

Nous serons dans certaines circonscriptions, peu importe la date des prochaines élections, a-t-il mentionné en entrevue dans le balado de CBC West of Centre.

L’ancien chef du parti, Peter Downing, a déclaré l’an dernier qu’il avait l’intention d’avoir des candidats en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba.

Jay Hill, qui se qualifie lui-même de séparatiste réticent, ne donne toutefois aucun indice sur les circonscriptions dans lesquelles son parti compte présenter un candidat Wexit. 

La date de la prochaine élection fédérale pourrait arriver plus tôt que prévu, car le prochain discours du Trône offrira la possibilité aux partis de l’opposition de renverser le gouvernement libéral minoritaire lors d’un vote de confiance.

Jay Hill voit le rôle de son parti au parlement de la même manière que celui du Bloc québécois qui soutient les politiques qui sont bonnes pour le Québec et vote contre celles qui ne le sont pas.

Le chef par intérim du Wexit veut que son parti emploie cette méthode, mais pour les intérêts des provinces de l’Ouest canadien.

Jay Hill ne s’inquiète pas de la possibilité de donner plus de sièges aux libéraux en partageant le vote conservateur.

Selon lui, les marges de victoire sont si élevées que le risque de partage des voix n’est pas vraiment une menace.

D’ailleurs, il a voté pour choisir le nouveau chef conservateur qui devrait être annoncé dimanche.

Il voit ce geste comme un dernier bravo à son ancien parti et prévoit d’annuler son adhésion après l’annonce du nouveau chef conservateur.

Jay Hill pense que ce nouveau chef finira inévitablement par devoir satisfaire le centre du pays, riche en électeurs, et tiendra donc à nouveau ceux de l’Ouest pour acquis.

D’ailleurs, le chef conservateur démissionnaire Andrew Scheer a mis en garde son parti contre cette tension, affirmant que quiconque lui succédera devra aborder la question d’une manière qui ne rejette pas les préoccupations et devra montrer un plan à suivre sur la façon dont un gouvernement conservateur réglera ces tensions.

En tant que chef par intérim du Wexit, Jay Hill estime que son travail est de continuer à renforcer la crédibilité du parti et d’augmenter les adhésions et les fonds.

Il reste toutefois réaliste face à l’avenir. Nous avons une montagne importante à gravir. Cela ne va pas se faire du jour au lendemain, conclut-il.

Avec les informations d’Elise von Scheel

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