Une semaine après avoir été vertement critiquée par une partie du public pour son plan de retour en classe jugé laxiste, la Saskatchewan annonce que les divisions scolaires pourront passer au deuxième niveau, plus restrictif, si elles le souhaitent.

Des directives supplémentaires leur ont été données mardi par le ministre de l’Éducation, Gordon Wyant, et le médecin hygiéniste en chef de la Saskatchewan, Saqib Shahab.

Au deuxième niveau, pour les élèves de la 4e à la 12e année, le port du masque est recommandé dans les zones à forte densité, comme les corridors d’écoles et les transports scolaires.

Dans les classes où il n’est pas possible de maintenir la distanciation sociale, le port du masque peut être nécessaire pour les élèves de la 9e à la 12e année, fait savoir le médecin hygiéniste en chef de la province, Saqib Shahab.

Toujours dans le cadre du deuxième niveau, le port du masque est encouragé pour tous les membres du personnel.

La province n’a donc pas exigé que le masque soit obligatoire dans les écoles de la Saskatchewan. Elle fait plutôt des recommandations.

Selon le ministre de l’Éducation Gordon Wyant, la décision doit revenir aux divisions scolaires, qui ont de toute façon été nombreuses à le recommander aux élèves et aux enseignants dans leur propre plan.

Les niveaux du plan de la province :

  • Niveau 1 : Retour à l’école, aussi proche de la normale que possible, avec des mesures et des précautions sanitaires supplémentaires. C’est le scénario que préconise la province pour le 1er septembre.

  • Niveau 2 : Utilisation des masques selon les recommandations du médecin hygiéniste.

  • Niveau 3 : La capacité des écoles sera réduite si cela s’avère nécessaire. Cela peut inclure l’établissement de cohortes et de modèles d’apprentissage hybrides.

  • Niveau 4 : Mise en oeuvre de plans de continuité de l’apprentissage, ce qui signifie le passage à l’apprentissage à distance obligatoire.

Source : Gouvernement de la Saskatchewan

Le troisième scénario se précise

En conférence de presse mardi, des consignes additionnelles ont également été données aux écoles secondaires densément peuplées qui envisagent le troisième niveau pour la rentrée scolaire.

Le nombre d’étudiants et l’emplacement de l’école détermineront si ce scénario est mis en branle. Les divisions scolaires, conjointement avec la santé publique, prendront la décision finale.

Pour réduire le nombre d’élèves dans les établissements, des modèles d’apprentissage hybrides pourront être mis en place, comme l’alternance des jours d’école.

Directives supplémentaires à inclure dans tous les plans

Certaines mesures devront obligatoirement être inscrites au plan de retour en classe, peu importe le niveau choisi, a indiqué mardi le médecin hygiéniste en chef.

Des cohortes, qui sont des regroupements d’élèves, devront être créées.

Les heures de début et de fin des classes, de même que les récréations et les dîners devront être décalés entre les cohortes.

Au primaire, elles correspondent à une classe entière.

Au secondaire, où la composition de cohortes sera plus complexe, les divisions scolaires sont encouragées à trouver des solutions créatives, a précisé Saqib Shahab.

Critiques et manifestations

Dans son plan de retour en classe dévoilé la semaine dernière, le gouvernement priorise un retour en classe sous le signe de la normalité, qui correspond au premier niveau de son plan

Celui-ci fait d’ailleurs vivement réagir les Saskatchewanais depuis qu’il a été présenté.

Parents, enseignants et élèves ont fait entendre leur voix. Plutôt que d’envoyer leurs enfants sur les bancs d’école, certains parents ont indiqué qu’ils considéraient l’école à la maison.

Vendredi dernier, des manifestations se sont tenues simultanément à plusieurs endroits dans la province. Les participants réclamaient le port du masque obligatoire dans les écoles.

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