Le premier ministre François Legault refuse de donner son aval à la nouvelle mouture du projet de réseau structurant de la Ville de Québec. Il souhaite notamment analyser l’impact du retrait du trambus sur la desserte des banlieues.

C’est une condition qui reste incontournable, a tranché François Legault, mardi matin. Selon lui, les quartiers de la couronne de Québec doivent absolument profiter du futur réseau de transport structurant.

Questionné en marge d’un point de presse sur le port obligatoire du masque dans les transports en commun, le premier ministre n’a pas voulu confirmer qu’il approuvait la décision du maire Labeaume d’abandonner le parcours du trambus.

On ne peut pas juste avoir la partie tramway au milieu. Il faut que les banlieues soient desservies.

Hier, l’administration Labeaume confirmait le retrait du trambus, qui devait faire le lien entre le pôle D’Estimauville, la Basse-Ville, Expo-Cité et l’Université Laval.

La mesure permet de dégager des économies de 580 millions afin d’éponger les dépassements de coûts liés à la construction du tramway.

Le gouvernement du Québec demeure le principal bailleur de fonds du futur réseau structurant de Québec, avec une contribution de 1,8 milliard de dollars. Le gouvernement fédéral injecte 1,2 milliard dans le projet. La part de la Ville de Québec s’élève à 300 millions de dollars.

Pourparlers avec le gouvernement

Le vice-président du comité exécutif, Rémy Normand, indique que des discussions ont été amorcées avec le gouvernement du Québec il y a plusieurs semaines.

Il admet toutefois que la Ville et le maire ont encore du travail à faire pour mieux expliquer l’évolution du projet et les décisions qui ont été prises.

On comprend qu’il y a encore des questionnements au gouvernement et c’est légitime, on ne peut pas nier cette situation-là, affirme celui qui est aussi président du Réseau de transport de la capitale (RTC).

Rémy Normand a bon espoir que la Ville saura convaincre l’administration Legault puisque, selon lui, le projet respecte toujours le budget initial de 3,3 milliards de dollars et les engagements initiaux concernant l’achalandage restent les mêmes.

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