Le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, demande à son tour à Québec de mettre en place un programme financier spécifique pour l’industrie touristique de l’archipel.

Le député rappelle que l’achalandage touristique sera diminué de moitié à cause des règles de sécurité imposées pour contrer la pandémie, et que les entreprises touristiques sont nombreuses à réclamer un tel programme.

Contrairement à d’autres entreprises de la province, une fois la courte saison chaude passée, il ne sera pas possible pour elles de tenter de se refaire une santé financière à l’automne ou l’hiver.

Le député estime que le chiffre d’affaires sera nul pour de nombreux commerces, sans compter ceux qui resteront fermés.

Vous savez qu’il y a des entreprises qui ont décidé de ne pas ouvrir cette année et c’est un autre problème. Ces gens-là, les gens d’affaires, ce sont souvent des entreprises familiales qui jugent qu’opérer à perte serait trop risqué.

On est dans plusieurs cas au bord du gouffre. On a des perspectives de rentabilité qui sont nulles au cours de la prochaine saison, un manque de liquidités.

Le CTMA Vacancier et plusieurs petits bateaux au port de Cap-aux-Meules.

Le port de Cap-aux-Meules

Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

Récemment, Québec a injecté 753 millions de dollars pour l’industrie touristique de la province, mais pour le député Arseneau, les conditions à remplir pour y avoir accès ne correspondent pas à la réalité des entreprises des Îles.

Il croit que l’aide spécifique aux Madelinots pourrait, par exemple, prendre la forme d’un programme d’adaptation aux règles sanitaires ou d’un programme de rénovations et d’entretien des infrastructures. Le député suggère aussi que Québec fournisse une aide financière indirecte, par exemple un rabais sur les taxes municipales, sur les assurances ou encore sur la facture d’électricité.

Joël Arseneau estime que l’enveloppe dédiée aux Îles pourrait avoisiner tout au plus un demi-million de dollars.

Ce qu’on veut, c’est passer au travers de la crise. Les sommes dont on aurait besoin ne sont pas faramineuses, mais ce programme-là, il faut qu’il évite de nous enfoncer dans un endettement supplémentaire. On parle de quelques dizaines de milliers de dollars par entreprise, dit-il.

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