« Nous avons donné plus de flexibilité aux compagnies pour mettre en place les changements, mais les règles seront plus strictes entre 2025 et 2030 », explique à Radio-Canada le ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique, Jonathan Wilkinson.

Ottawa annonce vendredi que les normes sur les combustibles propres qui doivent entrer en vigueur en 2022 sont revues.

Cette modification est rendue nécessaire à cause de la pandémie, justifie le ministre. « Il y a des grands enjeux pour beaucoup de compagnies qui doivent faire des investissements importants », explique-t-il.

Le gouvernement fédéral dit aussi avoir tenu compte des consultations qu’il a eues avec l’industrie, même avant la pandémie. Les entreprises demandaient du temps pour s’ajuster aux nouvelles normes.

Ces normes sur les combustibles propres sont l’une des principales mesures qui restent à entrer en vigueur dans le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques, annoncé en 2016 par le gouvernement Trudeau.

À partir de 2022, les producteurs de combustibles fossiles liquides, comme l’industrie des sables bitumineux, devront s’efforcer de limiter leur intensité carbone, par exemple en agissant sur l’efficacité de leurs raffineries.

Au total, les exigences cumulées de 2022 à 2030 augmenteront de 6 %.

Des normes pour le gaz naturel entreront en vigueur en 2023 avec des exigences distinctes.

Ces mesures doivent permettre d’éviter l’émission de 30 millions de tonnes de gaz à effet de serre (GES), soit 13 % de l’objectif du Canada pour 2030.

Cible du Canada :

D’ici 2030, réduire de 30 % les émissions par rapport au niveau de 2005. Concrètement, il s’agit de faire passer le seuil d’émissions de 742 à 523 mégatonnes.

Le Canada se réchauffe déjà deux fois plus vite que le reste de la planète, reconnaît le gouvernement fédéral.

En 2017, la commissaire fédérale à l’environnement et au développement durable déplorait que, bien qu’Ottawa ait établi un cadre pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030, des mesures qui permettraient d’atteindre cet objectif n’ont pas encore été mises en place.

La Saskatchewan est la seule province à ne pas avoir adhéré au Cadre fédéral qui comprend, entre autres, la fameuse taxe carbone. Cette dernière n’est pas remise en cause par la pandémie, assure le ministre. Son prix a même augmenté en avril.

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