Cette nouvelle étape, qui s’enclenchera progressivement le 22 et le 29 mai, consiste entre autres en un agrandissement de la bulle de deux ménages, une permission de plus grands rassemblements, une réouverture de certains commerces et la levée d’interdiction d’entrée pour les travailleurs étrangers temporaires.

Cette étape correspond à la phase jaune, qui avait été détaillée par le gouvernement du Nouveau-Brunswick lorsqu’il avait fait l’annonce des différentes phases de déconfinement, le 24 avril dernier.

Dans l’intérêt de la protection de la santé publique, nous avons suspendu les activités que nous tenions pour acquises depuis longtemps. Les sacrifices que tous les Néo-Brunswickois ont faits nous ont permis de prendre les mesures que nous prenons aujourd’hui. Notre progrès a été mesuré et délibéré, a expliqué la médecin hygiéniste en chef de la province, la Dre Jennifer Russel.

Le premier ministre, Blaine Higgs, a aussi annoncé que la province lèvera l’interdiction d’entrée des travailleurs étrangers temporaires. Ceux-ci auront la permission d’entrer dans la province dès le 29 mai. Ils devront se conformer à certaines mesures, notamment se soumettre à une période d’isolement de 14 jours à leur arrivée.

Le gouvernement avait annoncé cette interdiction d’entrée le 28 avril dernier dans un effort visant à limiter la propagation de la COVID-19.

Le total provincial reste le même

Lors de la conférence de presse de la province, la Dre Jennifer Russell a annoncé qu’il n’y avait aucun nouveau cas de COVID-19 à déclarer vendredi. Le total provincial demeure donc à 121 cas confirmés.

Le plus récent cas, annoncé hier dans la zone 5, touche une personne de moins de 19 ans. Ce cas fait toujours l’objet d’une enquête. Une garderie de la région a été fermée par mesure de sécurité.

L’après-confinement, un défi pour les entreprises

La troisième phase du plan de rétablissement devrait permettre à beaucoup d’entreprises de rouvrir prochainement.

Toutefois, l’adaptation aux nouvelles normes risque de prendre un peu de temps et les entreprises qui rouvriront ne pourront certainement pas reprendre à pleine capacité, selon la présidente du Conseil économique du Nouveau-Brunswick.

Marie Chamberland en entrevue devant la rue Main de Moncton.

Marie Chamberland, présidente du Conseil économique du Nouveau-Brunswick (archives)

Photo : Radio-Canada

Pour Marie Chamberland, la troisième phase du plan de rétablissement est une bonne nouvelle, mais elle va comporter son lot de défis.

Le défi pour certaines entreprises, c’est de revenir à la normale, si on peut l’appeler ainsi. Ça va être de l’adaptation, plusieurs défis à relever, au niveau de la main-d’oeuvre notamment, explique-t-elle.

En effet, tous les employés ne voudront ou ne pourront pas tout de suite retourner au travail : certains pour garder leurs enfants, d’autres pour se protéger un peu plus longtemps de la COVID-19 et rester chez eux.

Le manque de main-d’oeuvre était déjà problématique au Nouveau-Brunswick et la tendance risque de s’aggraver cet été.

Il y a des situations particulières, au niveau de la population générale, qui font que peut-être les gens ne sont pas tous prêts à revenir à temps plein au travail.

Selon Marie Chamberland, les entreprises vont devoir trouver de nouvelles façons de travailler.

C’est certainement de l’inconnu pour chacune des entreprises d’ouvrir dans un nouveau contexte avec de nouvelles mesures. C’est des restrictions, c’est de l’adaptation… Ça peut être un défi pour certaines entreprises, la plupart des entreprises, de vivre ce grand changement en si peu de temps, a reconnu la présidente du Conseil économique du Nouveau-Brunswick.

Avec les informations de Margaud Castadère et de Karine Godin

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