Un comité de la Chambre des communes a formulé un certain nombre de recommandations nécessaires pour améliorer les conditions de travail des députés pendant la pandémie. Parmi elles, la nécessité de rendre le Parlement entièrement virtuel, en plus d’améliorer la cyber-sécurité et les services d’interprétation.

Publié vendredi, le rapport du comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre a examiné les défis auxquels le Parlement est confronté alors qu’il s’efforce de continuer à fonctionner malgré la pandémie.

La Chambre des communes [devrait] continuer à adopter une approche progressive […] en reconnaissant les contraintes de capacité, la nécessité de procéder à des essais et d’apporter des améliorations, et l’ajout de toute activité parlementaire supplémentaire doit être convenu par chaque parti, mentionne le rapport.

Dans le même ordre d’idée, un Parlement entièrement virtuel nécessitera la mise en place d’un système de vote électronique sécurisé permettant de procéder à des votes en séance virtuelle, dans les meilleurs délais.

Depuis le mois dernier – après la levée de la motion suspendant les activités aux Communes – les députés se réunissent par vidéoconférence deux fois par semaine, et en personne une fois par semaine dans une Chambre des communes réduite par une présence partielle de députés.

Le rapport souligne que si la plupart des députés ont pu participer à ces sessions virtuelles depuis leur domicile, il n’en va pas de même pour les interprètes qui ont été contraints de se rendre dans l’enceinte du Parlement pour faire leur travail.

Interpréter virtuellement, un danger

Depuis le début des séances virtuelles, les interprètes rivalisent avec la qualité sonore des réunions qui rendent difficile la compréhension des intervenants.

qui peuvent se trouver dans tout le pays avec des connexions internet défaillantes– a entraîné un certain nombre de problèmes de santé, notamment des maux de tête, des maux d’oreille et de la fatigue”,”text”:”Le stress supplémentaire que représente la traduction de députés –qui peuvent se trouver dans tout le pays avec des connexions internet défaillantes– a entraîné un certain nombre de problèmes de santé, notamment des maux de tête, des maux d’oreille et de la fatigue”}}” lang=”fr”>Le stress supplémentaire que représente la traduction de députés – qui peuvent se trouver dans tout le pays avec des connexions internet défaillantes – a entraîné un certain nombre de problèmes de santé, notamment des maux de tête, des maux d’oreille et de la fatigue, indique le rapport.

Greg Phillips, le président national de l’Association canadienne des employés professionnels, a déclaré au comité que sur les 70 interprètes en poste, pas moins de 40 sont incapables de travailler en raison de problèmes de santé provoqués par la traduction virtuelle, auquel s’ajoute un manque de service dans les garderies.

Le Parlement est “dangereusement proche” de ne plus avoir assez d’interprètes pour maintenir sa charge de travail actuelle, explique-t-il.

La Chambre des Communes utilise l’application Zoom pour le Parlement virtuel, et les réunions de commissions – des contextes où la transparence et l’accès public sont essentiels.

Or le rapport indique que les caractéristiques de sécurité de Zoom le rendent inutilisable pour les réunions à huis clos jusqu’à ce que d’autres améliorations de sécurité soient apportées à la plate-forme.

La sécurité n’est pas le seul défi technologique auquel le Parlement doit faire face, car si le Parlement devient entièrement virtuel, l’ensemble des députés doivent incluant une norme cohérente pour le matériel, les logiciels et la connectivité Internet– nécessaire à des procédures virtuelles […] payées par le budget central”,”text”:”avoir accès à une infrastructure de télécommunications –incluant une norme cohérente pour le matériel, les logiciels et la connectivité Internet– nécessaire à des procédures virtuelles […] payées par le budget central”}}” lang=”fr”>avoir accès à une infrastructure de télécommunications – incluant une norme cohérente pour le matériel, les logiciels et la connectivité Internet – nécessaire à des procédures virtuelles […] payées par le budget central.

En attendant que cet accès puisse être garanti, le rapport recommande que les députés qui doivent se rendre dans un lieu proche pour accéder à une technologie de communication fiable soient indemnisés pour le coût de cette démarche.

Les règles de décorum

Le rapport demande également que les règles de décorum et de procédure soient maintenues lors des sessions virtuelles du Parlement, comme l’obligation pour les députés souhaitant prendre la parole de porter une tenue professionnelle, ou encore l’interdiction de l’utilisation de présentoirs et accessoires d’exposition.

À la Chambre des communes, les députés ne sont pas autorisés à utiliser des accessoires ou des présentations visuelles pour faire valoir leurs arguments.

Le président de la Chambre des Communes, Anthony Rota, a déjà exprimé sa préoccupation quant au fait que les députés utilisent le cadre virtuel pour enfreindre les règles de décorum qui s’appliquent normalement.

Une question qui, selon moi, doit être abordée est celle du fond visuel devant lequel les députés apparaissent.

Selon la pratique établie, ces arrière-plans doivent être aussi neutres que possible, et conformes à l’environnement non partisan de la chambre ou de la commission, a-t-il déclaré au comité de la procédure et des affaires de la Chambre.

Ce rappel est intervenu après que le député conservateur Blaine Calkins ait interrogé le gouvernement sur ce qu’il a appelé par confiscation forcée des biens des propriétaires d’armes à feu respectueux de la loi – en référence à l’interdiction récemment annoncée des armes d’assaut de type militaire, alors qu’un trophée de chasse était accroché au mur derrière lui.

Avec les informations de CBC

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