À Ottawa, une députée conservatrice d’arrière-ban, Cathay Wagantall, a déposé un projet de loi pour qu’un médecin qui pratique un avortement basé sur le sexe du fœtus soit passible d’emprisonnement.

Ainsi, en vertu du projet de loi C-233, un médecin qui pratiquerait une interruption volontaire de grossesse en sachant que cet avortement est fondé uniquement sur le sexe génétique de l’enfant commettrait une infraction.

Dans un courriel transmis à La Presse canadienne, le porte-parole du chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Andrew Scheer, a déclaré que le projet de loi C-233 serait soumis à un vote libre au sein du caucus conservateur. Il n’a pas précisé si M. Scheer voterait pour ou contre.

Mme Wagantall représente la circonscription de Yorkton–Melville, en Saskatchewan. Elle invite les parlementaires à appuyer son projet de loi d’initiative parlementaire.

Wagantall dans un communiqué, cette pratique qui consiste à recourir à l’avortement pour sélectionner le sexe d’un enfant doit être interdite.”,”text”:”Dans un pays où nous cherchons à promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes, a écrit MmeWagantall dans un communiqué, cette pratique qui consiste à recourir à l’avortement pour sélectionner le sexe d’un enfant doit être interdite.”}}” lang=”fr”>Dans un pays où nous cherchons à promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes, a écrit Mme Wagantall dans un communiqué, cette pratique qui consiste à recourir à l’avortement pour sélectionner le sexe d’un enfant doit être interdite.

Élue pour une première fois en 2015, Cathay Wagantall avait présenté en février 2016 un projet de loi d’initiative parlementaire qui prévoyait une sanction, ou une accusation supplémentaire, à l’encontre de toute personne qui blesse ou tue un fœtus.

Le projet de loi en question avait été déposé dans la foulée du meurtre d’une femme enceinte à Windsor, en Ontario. La victime était enceinte de sept mois et son conjoint militait pour que le meurtrier soit puni pour le meurtre du fœtus, et pas seulement pour celui de la mère.

À l’époque, le dépôt de ce projet de loi avait fait dire au directeur d’Action Canada, Sandeep Prasad, que d’instaurer une sanction à part pour le fœtus en ferait en quelque sorte une personne légale. Action Canada est un organisme basé à Ottawa qui préconise le libre choix en matière d’avortement et qui se porte à la défense des droits sexuels au Canada et à l’étranger.

Scheer, « personnellement pro-vie »

Durant la campagne électorale fédérale, en octobre dernier, le chef du PCC, Andrew Scheer, avait reconnu qu’il était personnellement pro-vie.

Il avait fait cette déclaration après avoir été réticent à éclaircir sa position sur l’avortement durant le premier débat télévisé des chefs, en français. Pressé de questions à ce sujet durant ce débat, Andrew Scheer avait répété qu’il voterait contre tout projet de loi qui aurait pour visée de restreindre l’accès à l’avortement.

Toutefois, le chef conservateur n’a cessé d’entretenir un flou quant à ce qu’il ferait si un ou une députée de son parti présentait, de sa propre initiative, un projet de loi portant sur l’avortement.

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