L’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) fait une grève générale jeudi, avec des lignes de piquetage à 90 endroits dans la province.

La grève générale fait partie de la phase trois des moyens de pression de l’AEFO. La grève du zèle entamée par le syndicat en janvier se poursuit également.

Des manifestants brandissant des pancartes sont rassemblés dans les rues de Hearst.

Les enseignants des écoles francophones de Hearst bravent des températures extrêmes pour manifester jeudi.

Photo : Radio-Canada / Francis Bouchard

Par un froid extrême à Hearst, où il faisait -35 °C en matinée, ou sous la neige à Toronto, les enseignants se sont rassemblés sur les lignes de piquetage et défilent pancartes en main.

Contrairement à ce que soutient le ministre de l’Éducation de l’Ontario, Stephen Lecce, il ne s’agit pas de [manifester autour de] problèmes salariaux, tient à clarifier Jean-Philippe Avon, enseignant à l’école catholique George-Étienne Cartier, à Toronto.

Pour lui, la taille des classes et les compressions en éducation représentent le principal problème : élèves à Toronto, nous devons gérer les élèves qui ont différents problèmes particuliers. Le gouvernement Ford est en train de couper les aides-enseignantes qui sont très précieuses avec nous. Ça se ressent déjà cette année.”,”text”:”Devant des classes qui sont bien souvent supérieures à 25élèves à Toronto, nous devons gérer les élèves qui ont différents problèmes particuliers. Le gouvernement Ford est en train de couper les aides-enseignantes qui sont très précieuses avec nous. Ça se ressent déjà cette année.”}}” lang=”fr”>Devant des classes qui sont bien souvent supérieures à 25 élèves à Toronto, nous devons gérer les élèves qui ont différents problèmes particuliers. Le gouvernement Ford est en train de couper les aides-enseignantes qui sont très précieuses avec nous. Ça se ressent déjà cette année.

Le président de l’AEFO, Rémi Sabourin, a déclaré la veille du débrayage que le mouvement syndical est maintenant devenu un mouvement social, affirmant que la population soutient le personnel de l’éducation.

UOF, pour le commissaire. Et bien nous, on leur demande de sortir pour sauver l’éducation de langue française, parce que c’est ce qu’on est en train de faire en ce moment”,”text”:”Ce qui se passe en ce moment, ce sont des coupures en éducation. Le premier décembre, les Franco-Ontariens sont sortis dans les rues pour l’UOF, pour le commissaire. Et bien nous, on leur demande de sortir pour sauver l’éducation de langue française, parce que c’est ce qu’on est en train de faire en ce moment”}}” lang=”fr”>Ce qui se passe en ce moment, ce sont des coupures en éducation. Le premier décembre, les Franco-Ontariens sont sortis dans les rues pour l’UOF, pour le commissaire. Et bien nous, on leur demande de sortir pour sauver l’éducation de langue française, parce que c’est ce qu’on est en train de faire en ce moment, a-t-il déclaré en conférence de presse.

Aucune nouvelle séance de négociation n’est prévue avec le gouvernement. Peu de progrès a été fait lors des discussions de mercredi, selon M. Sabourin.

Persistance des grèves « inacceptable », pour le ministre Lecce

« Les élèves de toute la province subissent les conséquences du retrait de certains services et de la diminution de leur temps d’apprentissage, a déclaré le ministre de l’Éducation Stephen Lecce jeudi.

Tout en assurant continuer de présenter des offres raisonnables à la table de négociation, M. Lecce estime que la continuation de l’utilisation de moyens de pression aux dépens des élèves, tout cela dans le but d’obtenir une rémunération plus élevée et des avantages sociaux encore meilleurs, est inacceptable. Nos élèves méritent mieux.

Ce que les parents doivent savoir jeudi :

  • Les 12 000 membres du personnel enseignant et suppléant font une grève totale.
  • Toutes les écoles des 12 conseils scolaires francophones de la province sont fermées aux élèves.
  • La grève des enseignants du secondaire touche également 9 conseils scolaires anglophones.
  • Les services de garde de certains conseils scolaires sont également fermés; il est conseillé aux parents de vérifier directement auprès du conseil scolaire de leur enfant.

Le ministre dénonce les moyens de pression

Nous continuons de demander aux syndicats de présenter des offres réalistes qui placent la réussite des élèves au premier plan. C’en est assez. Les élèves devraient être en classe, a quant à lui déclaré le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, mardi dans un communiqué.

Cette journée de grève générale est la première du syndicat francophone depuis le mouvement de protestation de 1997.

Autres grèves

Les membres de l’AEFO feront une journée de grève chaque semaine tant que le conflit de travail avec la province ne sera pas résolu.

Jeudi, le syndicat des enseignants du secondaire est également en grève générale.

Les quatre syndicats d’enseignants en Ontario – franco-ontariens, catholiques anglais, du secondaire, et de l’élémentaire anglais – feront aussi front commun lors d’une grève générale le 21 février. Deux millions d’élèves ontariens seront ainsi privés de cours.

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