À l’approche de l’hiver, le maire des Îles-de-la-Madeleine, Jonathan Lapierre, se dit de plus en plus inquiet de voir des Madelinots et d’autres voyageurs devoir traverser le Nouveau-Brunswick sans pouvoir s’arrêter. Il demande au premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, de faire preuve de bonne volonté dans ce dossier.
Le conseil municipal des Îles-de-la-Madeleine a adopté mardi une résolution pour redemander au gouvernement du Québec de négocier avec la province voisine afin de faciliter le passage des voyageurs.
Le conseil a aussi adopté une résolution pour demander au Groupe CTMA
de modifier son horaire. Un départ du quai de Souris, à l’Île-du-Prince-Édouard, à 17 h plutôt qu’à 13 h permettrait de faire la majeure partie de la route de jour et non pas la nuit, explique le maire Lapierre.Mais la principale demande du maire demeure la désignation d’un hôtel qui pourrait accueillir les voyageurs pour la nuit.

L’autoroute 11 est l’une des plus dangereuses du Nouveau-Brunswick. 35 collisions avec des orignaux ont eu lieu entre Cocagne et Napan depuis janvier 2016. (Archives)
Photo : Radio-Canada / Margaud Castadère
Rappelant le récent accident où un couple a dû patienter plusieurs heures sur le bord de l’autoroute après avoir heurté un orignal en pleine nuit, le maire juge qu’il n’y a aucun argument qui peut être justifiable qui empêche le gouvernement du Nouveau-Brunswick de désigner un hôtel
.
À la suite d‘accidents qui auraient pu être fatals, il estime que le Nouveau-Brunswick fait preuve d’entêtement.
C’est pas parce que des Madelinots vont s’arrêter dormir dans un hôtel que toute la province va être contaminée
On ne demande pas que les gens se promènent partout dans la province et dans les commerces, ajoute-t-il, on demande qu’un hôtel soit désigné, que ce soit connu que les gens puissent se rendre là pour aller dormir.
Jonathan Lapierre dit avoir écrit personnellement au premier ministre néo-brunswickois cet été et n’avoir rien reçu, pas même un accusé réception.
Il ne blâme pas nécessairement le gouvernement du Québec. Pour pouvoir négocier à la table il faut être deux et pour le moment le Québec est seul
, constate-t-il.
Il rappelle qu’une province n’a pas le pouvoir d’imposer ses règles à d’autres territoires.