Le gouvernement Legault lance une enquête externe au sujet de la DPJ de la Capitale-Nationale, après le drame qui a mené à la mort de deux enfants à Wendake.

décembre2020″,”text”:”La personne désignée aura pour mandat d’évaluer si tous les processus ont été rigoureusement suivis et rapporter ses conclusions au ministre Carmant. Le rapport est attendu pour le 5décembre2020″}}” lang=”fr”>La personne désignée aura pour mandat d’évaluer si tous les processus ont été rigoureusement suivis et rapporter ses conclusions au ministre Carmant. Le rapport est attendu pour le 5 décembre 2020, explique le Cabinet du ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux.

Les garçons de deux et de cinq ans ont été retrouvés sans vie dans cette communauté huronne-wendat, près de Québec, dans la nuit de samedi à dimanche. Selon nos informations, au moins trois signalements à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) avaient été effectués avant le drame.

Le ministre Lionel Carmant a déclenché une enquête pour voir exactement ce qui est arrivé à la DPJ de la Capitale-Nationale. Pour l’instant, on n’a pas cette information-là, a précisé le premier ministre du Québec, François Legault, en point de presse, mardi.

Les informations que j’ai obtenues en lien avec ce dossier me poussent à demander cette enquête. Je tiens à vérifier que les interventions ont été menées de manière adéquate.

Lionel Carmant, assis à la table de presse devant un drapeau du Québec, affiche un air sérieux.

Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) a d’ailleurs ouvert deux enquêtes entourant la mort des deux enfants. La Sûreté du Québec et le Bureau du coroner ont aussi entamé leurs propres investigations.

Enquête publique réclamée

Un proche des deux enfants demande ni plus ni moins qu’une enquête publique sur la DPJ. Celui-ci, qui a déjà interpellé le premier ministre, craint qu’un trop grand nombre d’enquêtes n’aient pas les résultats escomptés.

C’est une enquête publique, point final. Trop d’enquêtes, ce n’est pas bon. Ils vont se mêler dans leurs enquêtes, croit-il.

Je ne veux pas d’enquête publique dans un an, j’en veux une tout de suite. Je ne veux plus de meurtres d’enfants, ajoute-t-il.

Des changements concrets sont aussi attendus par le grand chef de la Nation Huronne-Wendat, Konrad Sioui.

Il faut trouver des solutions. À chaque fois, on est en réaction. Il faut être en proaction. J’espère que ça va nous donner des raisons pour lesquelles on est appelé à trouver des solutions durables.

C’est important parce qu’il y a plusieurs exemples comme ça au Québec qui démontrent que la DPJ, sans les juger, a peut-être failli à sa tâche, croit M. Sioui.

Konrad Sioui, grand chef de la Nation Huronne-Wendat

Konrad Sioui, grand chef de la Nation Huronne-Wendat

Photo : La Presse canadienne / JACQUES BOISSINOT

Transparence et main-d’oeuvre

L’opposition à Québec demande que les résultats des différentes enquêtes mènent à des changements concrets au sein de la DPJ.

des signalements qui sont faits, une absence de suivi”,”text”:”La situation qu’on voit là, c’est des choses qui se sont déjà passées :des signalements qui sont faits, une absence de suivi”}}” lang=”fr”>La situation qu’on voit là, c’est des choses qui se sont déjà passées : des signalements qui sont faits, une absence de suivi, déplore le député de Jean-Lesage, Sol Zanetti.

Pour nous, l’important, c’est que la lumière soit faite. Qu’on puisse comprendre ce qui s’est passé. C’est quoi le problème qu’il y a eu dans le système ?

La question du manque de main-d’oeuvre au sein de la DPJ est peut-être en cause, selon le député.

On sait qu’à la DPJ, il y a un gros problème de ressources humaines. Des postes sont ouverts, de l’argent est investi, mais les gens ne posent pas leur candidature pour ces postes-là, car ils savent que les conditions vont être extrêmement difficiles.

Le gouvernement a la responsabilité d’envoyer un signal clair comme quoi les conditions à la DPJ vont s’améliorer, ajoute M. Zanetti.

Plus de détails à venir

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