Ottawa lance un plan d’infrastructure de 10 milliards de dollars étalé sur trois ans dans l’espoir de créer 60 000 emplois, annonce en ce moment le premier ministre Justin Trudeau.
Piloté par la Banque de l’infrastructure du Canada, il doit notamment se traduire, selon le bureau du premier ministre, par des investissements de :
- 2,5 milliards de dollars dans les énergies propres pour favoriser la production renouvelable et l’entreposage d’électricité propre;
- 2 milliards de dollars pour connecter environ 750 000 ménages et petites entreprises aux services à large bande dans les communautés mal desservies;
- 2 milliards de dollars dans la modernisation à grande échelle d’immeubles afin d’augmenter l’efficacité énergétique et de contribuer à rendre les communautés plus durables;
- 1,5 milliard de dollars dans les projets d’irrigation agricole pour aider le secteur agricole à accroître leur production, renforcer la sécurité alimentaire du Canada et élargir les possibilités d’exportation;
- 1,5 milliard de dollars pour accélérer l’adoption d’autobus zéro émission et la mise en place d’infrastructures de recharge pour permettre aux Canadiens de se déplacer de manière plus écologique;
- 500 millions dans le développements d’autres projets et les premiers travaux de construction.
M. Trudeau est accompagné pour cette annonce par le nouveau président du conseil d’administration de la banque, Michael Sabia, et la ministre de l’Infrastructure, Catherine McKenna.
Le plan s’inscrit dans le cadre de la promesse faite par le gouvernement dans le discours du Trône de la semaine dernière de créer un million d’emplois et d’aider à relancer une économie ravagée par la pandémie.
Il vise également à aider le gouvernement à atteindre la carboneutralité d’ici 2050.
Les mesures en faveur du climat formeront la pierre angulaire de notre plan visant à soutenir et à créer un million d’emplois dans tout le pays.
Le gouvernement Trudeau a lancé la Banque de l’infrastructure du Canada en 2017 avec le pouvoir de dépenser 35 milliards de dollars sur 10 ans.
L’idée était que la banque mobilise des fonds auprès de partenaires du secteur privé, en particulier de grands investisseurs institutionnels comme les fonds de pension, pour payer ce que le gouvernement a appelé des projets d’infrastructure transformationnels
.
Cependant, la banque a été critiquée pour les investissements relativement peu nombreux qu’elle a réalisés jusqu’à présent dans seulement neuf projets. Lors des élections fédérales de l’automne dernier, les conservateurs et le Nouveau Parti démocratique ont promis d’abolir la banque s’ils prenaient le pouvoir.
La banque a investi 1,28 milliard de dollars dans le réseau de train léger automatisé du REM à Montréal et a promis jusqu’à 2 milliards de dollars pour étendre le service de GO Transit entre Toronto et Hamilton et jusqu’à 300 millions de dollars pour augmenter la capacité de manutention de conteneurs au port de Montréal.
Les autres investissements sont plus modestes. Par exemple 55 millions de dollars ont été accordés à VIA Rail pour l’élaboration de plans pour un éventuel corridor ferroviaire à grande vitesse entre Toronto et Québec. Cette somme est surtout destinée à des services de consultation ou de conseil.
Michael Sabia, l’ancien dirigeant de la Caisse de dépôt et placement du Québec, a été nommé président du conseil d’administration de la Banque de l’infrastructure du Canada en avril au milieu d’une secousse des hauts dirigeants de la banque.
À ce moment-là, lui et le gouvernement avaient prédit que la banque jouerait un rôle majeur dans la stimulation de l’économie après la pandémie.
Plus de détails à venir.