Pour contrer la pénurie de personnel et faire face à la pandémie dans le réseau scolaire, l’idée de mettre en place une opération « Je contribue! » comme le gouvernement du Québec l’a fait en santé commence à circuler.

Ma grande crainte, c’est qu’après les aînés en CHSLD, ce soit les élèves du Québec qui soient les grandes victimes de la COVID, dit la députée péquiste Véronique Hivon.

Elle croit que le gouvernement doit lancer un appel d’urgence pour recruter de la main-d’œuvre puisque l’on observe dans le milieu scolaire les mêmes signaux que dans le réseau de la santé au printemps dernier, c’est-à-dire du personnel à qui on confie d’autres tâches et qui circule d’un établissement à l’autre pour répondre à la demande.

Il est grand temps de mettre de l’avant des mesures fortes en éducation comme un “Je contribue!” avec des appels du cœur comme celui qu’on a pu entendre dans le milieu de la santé. C’est ce dont on a besoin.

Lancée en mars dernier, la plateforme Je contribue! permet de recruter du personnel temporaire dans les établissements de santé pour s’assurer d’avoir les effectifs nécessaires sur la ligne de front et continuer à soigner les patients pendant la crise.

L’opération a permis jusqu’à maintenant de procéder à 21 482 embauches, malgré les 9817 désistements. Et 54 % des personnes recrutées travaillent toujours dans le réseau de la santé, majoritairement comme aide de service, préposé à l’entretien ménager ou agent administratif.

C’est le même genre de renfort qui est maintenant nécessaire dans les écoles, explique Mme Hivon.

Les concierges, par exemple, ils font un travail essentiel, mais c’est fou comment c’est difficile. Ce n’est pas pour rien que ce sont des enseignants et des orthopédagogues qui font des tâches de désinfection, ils ne suffisent pas à la tâche, soutient-elle.

Pour permettre aux enseignants de se concentrer sur les besoins des élèves, il faut recruter des gens qui pourront les soutenir pour effectuer les tâches supplémentaires imposées par la COVID-19. Du personnel pour prêter main-forte aux concierges, mais aussi pour faire de la surveillance pendant les récréations ou simplement pour faire la circulation dans les cours d’école lorsque les élèves arrivent.

L’élue croit que bien des Québécois seraient prêts à aider, comme ils l’ont fait dans le réseau de la santé, si on leur demandait. : plutôt que d’avoir un travail à temps partiel dans un dépanneur, pourquoi ne prennent-ils pas 10, 15, 20heures pour soutenir les enseignants?”,”text”:”On voit qu’en ce moment, il y a bien des édifices qui sont fermés, il y a beaucoup moins de gens dans les bureaux, donc c’est sûr qu’il y a des concierges qui ont du temps. […] On pense aussi à des étudiants qui sont en enseignement: plutôt que d’avoir un travail à temps partiel dans un dépanneur, pourquoi ne prennent-ils pas 10, 15, 20heures pour soutenir les enseignants?”}}” lang=”fr”>On voit qu’en ce moment, il y a bien des édifices qui sont fermés, il y a beaucoup moins de gens dans les bureaux, donc c’est sûr qu’il y a des concierges qui ont du temps […] On pense aussi à des étudiants qui sont en enseignement : plutôt que d’avoir un travail à temps partiel dans un dépanneur, pourquoi ne prennent-ils pas 10, 15, 20 heures pour soutenir les enseignants, ajoute Mme Hivon.

Les enseignants à la retraite pourraient également être mis à contribution pour faire du soutien à distance pour les élèves à la maison ou de la récupération. Évidemment, il faut avoir des incitatifs financiers, il ne faudrait pas que les gens soient pénalisés parce qu’ils reviennent, précise-t-elle

On dirait que si ça ne saigne pas physiquement, si ça ne déborde pas physiquement, on ne se rend pas compte de ces urgences-là.

Au bureau du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, on dit préparer des mesures supplémentaires pour faciliter le recrutement dans le réseau scolaire, mais que l’option d’un Je contribue! – Éducation n’a pas été retenue pour le moment.

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