Le député solidaire Sol Zanetti propose au gouvernement Legault de mettre en place des mesures pour éviter les files d’attente aux personnes vulnérables. Il a écrit au ministre délégué à la Santé, Lionel Carmant, pour lui faire part de sa proposition.

Depuis le début de la pandémie, les mesures sanitaires causent de nombreuses files d’attente devant les commerces, comme les épiceries et les pharmacies. Les délais occasionnés peuvent devenir un obstacle pour les personnes handicapées, les aînés ou encore les femmes enceintes, croit Sol Zanetti.

Pour les gens qui ont de la difficulté à attendre en file pour toutes sortes de raison […] ça peut faire en sorte que certains services deviennent inaccessibles, poursuit le député de Jean-Lesage, qu’une citoyenne a interpellé à ce sujet.

Sol Zanetti, la main levée, s'adresse aux journalistes.

Le député solidaire, Sol Zanetti

Photo : Radio-Canada

Il a donc décidé d’écrire au ministre Carmant pour lui proposer une solution qui faciliterait le quotidien de ces personnes.

M. Zanetti suggère au gouvernement d’instaurer l’obligation, par décret, de fournir une assistance prioritaire aux personnes vulnérables pour toutes les entités publiques et privées qui fournissent du service à la clientèle en personne, peut-on lire dans la lettre.

Une « bonne nouvelle »

Selon Simon April, responsable en défense des droits des personnes handicapées auprès du Comité d’action des personnes vivant des situations de handicap (CAPVISH), il s’agit d’une bonne nouvelle.

Les personnes recevant des services de transport adapté ont d’ailleurs eu bien des problèmes en raison des files d’attente pendant la pandémie.

Les files d’attente sont plus longues et le service adapté, c’est un service de porte à porte. Il ne pouvait plus, justement, faire le porte-à-porte avec les files d’attente, précise M. April.

Il croit que la proposition du député solidaire pourrait amoindrir les conséquences vécues par les personnes handicapées.

La personne n’est pas sûre de combien de temps ça va prendre pour entrer à la pharmacie ou à l’épicerie, donc ça pourrait alléger l’anxiété chez les personnes handicapées et ça les sécuriserait dans leurs déplacements, ajoute-t-il.

Comment l’appliquer?

Même si les personnes vulnérables n’ont pas de carte ou de vignette pour les identifier, Sol Zanetti a confiance au sens du civisme et à la bonne foi des citoyens. Peut-être que j’ai trop confiance en l’être humain, je pense que ce serait marginal, souligne-t-il.

Le député n’a pas encore eu de réponse de la part du ministre, mais il croit qu’il est important de lancer l’idée dans l’espace public alors que la propagation de COVID-19 s’accélère. Je pense que personne, au gouvernement, n’y avait pensé. Nous non plus, admet-il.

C’est le genre de suggestion qui, je pense, ne coûte rien et que j’ai bon espoir de voir faire son chemin, , ajoute M.  Zanetti. C’est un peu comme appliquer essentiellement le civisme qu’on a dans les autobus.

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