Le gouvernement fédéral prolonge jusqu’au 30 septembre les restrictions à la frontière canadienne pour les voyageurs étrangers alors que la santé publique étudie la possibilité de remplacer la quarantaine obligatoire par un test de dépistage dans les aéroports du pays.
La prolongation de 30 jours des restrictions imposées aux frontières canadiennes a été annoncée vendredi par le ministre fédéral de la Sécurité publique, Bill Blair, dans un message publié sur son compte Twitter.
Ottawa impose depuis le mois de mars des restrictions strictes à tous les voyageurs en provenance de l’étranger, qu’ils soient canadiens ou non, pour tenter de contenir la propagation de la COVID-19 au pays.
Ces mesures prévoient notamment que toute personne qui entre au Canada en provenance de l’étranger doit se soumettre à une quarantaine obligatoire de 14 jours dès son arrivée au pays.
Les citoyens canadiens et les résidents permanents qui présentent des symptômes à leur arrivée doivent obligatoirement les déclarer aux agents frontaliers et se mettre en isolement pendant 14 jours.
Tous ceux et celles qui sont admis au pays doivent par conséquent être en mesure de prouver qu’ils disposent d’un endroit adéquat pour s’isoler ou se mettre en quarantaine.
Les ressortissants étrangers qui présentent des symptômes de la COVID-19 ne peuvent quant à eux entrer au Canada.
Cette prolongation des restrictions frontalières au Canada survient deux semaines après que le Canada et les États-Unis ont décidé d’un commun accord de prolonger au moins jusqu’au 21 septembre la fermeture de la frontière canado-américaine à tous les voyages jugés non essentiels.
Cette entente commune entre les deux pays est renouvelable tous les 30 jours.
Un test pourrait bientôt remplacer la quarantaine obligatoire

Les voyageurs rentrant au Canada doivent répondre à plusieurs questions liées à la COVID-19 avant de franchir les douanes.
Photo : Getty Images / COLE BURSTON
Par ailleurs, la directrice de la santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam, a déclaré vendredi que les autorités réfléchissent actuellement à la possibilité de remplacer la période de confinement obligatoire de 14 jours imposée aux personnes qui arrivent de l’étranger par un test de dépistage de la COVID-19.
Questionnée au sujet de cette possibilité lors d’une réunion d’information sur la santé à Ottawa, la Dre Tam a répondu que ses services examinaient activement cette option
tout en précisant que des recherches supplémentaires doivent encore être effectuées avant d’envisager de remplacer les 14 jours de confinement obligatoires par un test de dépistage dans les aéroports du pays.
La santé publique doit entre autres déterminer quel test pourrait être exigé à tous les voyageurs qui arrivent dans les aéroports internationaux du pays, son efficacité, la rapidité d’obtention des résultats et bien entendu la faisabilité et les coûts d’une telle mesure.
En plus d’alléger considérablement la procédure d’entrée au pays, l’administration de ces tests soulagerait le gouvernement fédéral d’avoir à loger dans des hôtels, à ses frais, les personnes qui ne disposent pas d’un lieu sécuritaire pour s’isoler ou se mettre en quarantaine à leur arrivée au Canada.
Selon CBC, Ottawa a déboursé jusqu’ici 37 millions de dollars en frais d’hôtel à cette fin.
Selon Reuters, le transporteur Air Canada envisagerait aussi d’instaurer bientôt un système de test de dépistage de la COVID-19 sur une base volontaire pour les voyageurs en provenance de l’extérieur à l’aéroport Pearson de Toronto, afin d’évaluer la faisabilité et l’efficacité d’une telle mesure.