La Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) et le Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick (RFNB) tentent à leur tour de faire valoir leurs priorités à l’approche des élections.

La SANB a publié mardi ses demandes d’engagements fermes des différents partis politiques en vue des élections générales du 14 septembre.

Elle rappelle son principal cheval de bataille, celui des droits linguistiques. 2020, il faut instaurer une culture de tolérance zéro quant à l’antibilinguisme, notamment au sein de l’Assemblée législative à Fredericton.”,”text”:”En2020, il faut instaurer une culture de tolérance zéro quant à l’antibilinguisme, notamment au sein de l’Assemblée législative à Fredericton.”}}” lang=”fr”>En 2020, il faut instaurer une culture de tolérance zéro quant à l’antibilinguisme, notamment au sein de l’Assemblée législative à Fredericton.

La SANB estime que l’ouverture manifestée par les différents partis lors de discussions ne se traduit pas au moment des prises de parole publiques.

Elle critique dans son communiqué certaines formations politiques à Fredericton qui ont préconisé un discours pour restreindre les droits des Acadiens, des Acadiennes et des francophones de la province.

Alexandre Cédric Doucet souriant à la caméra en complet veston.

Alexandre Cédric Doucet, président de la SANB

Photo : Avec la gracieuseté de / Daniel St Louis

C’est le clivage nord-sud qui préoccupe le plus le président de la SANB, Alexandre Cédric Doucet, pendant cette campagne, a-t-il admis en entrevue au Téléjournal Acadie. Je ne vois aucun parti qui élève son discours pour établir un meilleur équilibre dans la province, explique-t-il.

Il ne faut jamais présumer qu’on va conserver nos acquis. C’est dommage qu’on doive se défendre plutôt que de tenter d’avancer dans nos droits, mais c’est la situation actuelle.

Pour faire avancer les droits linguistiques, la SANB émet l’idée d’un Comité permanent des langues officielles à l’Assemblée législative.

Un tel comité permettrait de suivre l’évolution de la mise en œuvre de la Loi sur les langues officielles au sein de l’Assemblée législative, de réviser cette loi aux dix ans et d’aller au-delà de la partisanerie, peut-on lire dans un communiqué, mardi.

La SANB est également d’avis que tous les chefs devraient participer au débat en français, et que ce dernier soit réalisé par notre diffuseur national.

Montage photo des cinq chefs de parti.

Les chefs de parti de gauche à droite : Kris Austin (Alliance des gens), Kevin Vickers (Parti libéral), Blaine Higgs (Parti progressiste-conservateur), David Coon (Parti vert), Mackenzie Thomason (Nouveau Parti démocratique).

Photo : Radio-Canada / Jean-Philippe Hughes (Austin, Vickers, Higgs, Coon) et CBC / Jacques Poitras (Thomason)

C’est une question du plus simple respect envers les Acadiens, Acadiennes et francophones de cette province, qui ont le droit d’entendre les plateformes des différents partis politiques dans la langue officielle de leur choix et dans un format de débat qui favorise réellement la confrontation des idées.

La SANB demande en outre de créer une stratégie globale pour le développement des régions rurales et de mieux refléter l’équilibre linguistique actuel de la province dans sa sélection de nouveaux arrivants pour que la communauté francophone ait elle-même la pleine gestion de son système d’immigration.

L’organisme déplorait jeudi dernier l’incapacité du premier ministre sortant, Blaine Higgs, de prendre une position ferme contre le recul des droits linguistiques d’un tiers de la population de la province.

La veille, le chef progressiste-conservateur n’écartait pas d’emblée, s’il était réélu, l’idée de l’Alliance des gens du Nouveau-Brunswick de remettre en question les exigences de bilinguisme pour les fonctionnaires de la province. La SANB a alors estimé que M. Higgs utilisait une forme de sous-discours destiné à attirer vers son parti une frange antifrancophone de la population pendant cette campagne.

Le RFNB lève aussi la voix

Un autre organisme de la province a fait part de ses priorités, mardi. Le Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick (RFNB) dit s’inquiéter de l’absence de promesses de la part des partis politiques sur les enjeux liés aux femmes et à l’égalité des genres dans la province.

La participation des femmes en politique, l’accès à l’avortement et la féminisation de la pauvreté sont les trois enjeux les plus pressants, selon l’organisme.

Le RFNB annonce qu’il surveillera de près et analysera les plateformes de chaque parti afin de situer l’importance que chacun accorde à l’atteinte d’une réelle égalité des genres.

Monique Boudreau dehors s'adressant au micro.

Monique Boudreau, présidente par intérim du RFNB, croit qu’il faut élargir l’accès à l’avortement au Nouveau-Brunswick.

Photo : Radio-Canada

L’organisme affirme vouloir aussi veiller à ce que les systèmes sociaux du Nouveau-Brunswick soient non seulement conservés, mais améliorés en fonction d’une analyse genrée.

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