Les chefs de parti au Nouveau-Brunswick ont commencé la deuxième semaine de campagne électorale par des annonces touchant les foyers de soins, les services de santé et les infrastructures.

Les soins des aînés

Le chef du Parti vert du Nouveau-Brunswick, David Coon, s’est rendu dans un foyer de soins de Fredericton, lundi, pour annoncer ses engagements électoraux quant au sort des personnes âgées de la province. Selon lui, certaines conditions de vie et de travail mises en lumière récemment sont attribuables au travail des anciens gouvernements.

L’ancienne façon d’entreposer les personnes âgées avec des budgets d’austérité conçus par les gouvernements libéral et conservateur est brisée, a affirmé David Coon. La pandémie a révélé cette cruauté et ces problèmes aux yeux de tous.

David Coon croit qu’une restructuration complète doit être faite dans les foyers de soins, et ce, en priorisant les établissements sans but lucratif.

Il a cité en exemple le fait que certaines personnes âgées doivent toujours, malgré les restrictions liées à la COVID-19, utiliser des salles de bain communes. M. Coon a plaidé pour que chaque résident puisse avoir accès à sa salle de bain individuelle.

Il a aussi noté l’importance de mieux payer les aides-soignants. Nous pouvons et nous devons dépenser de l’argent là où ça compte, a-t-il déclaré.

David Coon, chef du Parti vert du Nouveau-Brunswick, le 24 août 2020.

David Coon, chef du Parti vert du Nouveau-Brunswick, le 24 août 2020

Photo : Radio-Canada

Le chef a ajouté qu’un gouvernement vert permettrait aux personnes âgées dans les foyers de soins agréés et spéciaux de nommer un aidant naturel pour leur équipe soignante. Il a qualifié de franchement cruel le fait que cette mesure ne soit pas déjà en place.

David Coon a finalement noté qu’il n’y a pas de foyers de soins pour les francophones dans la capitale provinciale. Il a déclaré qu’il souhaiterait que la province construise un modèle à but non lucratif à Fredericton.

Il a également demandé au directeur général des élections de réserver les deux premières heures des jours de scrutin aux personnes âgées et aux autres personnes vulnérables afin qu’elles puissent voter dans un environnement plus sûr.

Cela aidera à réduire le stress et l’anxiété auxquels elles pourraient être confrontées lorsqu’elles devront décider si elles iront voter en personne lors d’une élection provinciale pendant une pandémie, a estimé M. Coon.

Le chef de l’Alliance des gens du Nouveau-Brunswick, Kris Austin, a pour sa part déclaré lundi que son parti militait pour une plus grande utilisation des soins de santé à distance.

Dans un communiqué, il a souligné que les Néo-Brunswickois en étaient venus à compter sur les consultations médicales virtuelles par l’entremise de services de vidéoconférence.

Les soins virtuels sont des soins de santé réinventés, a-t-il affirmé. Les soins virtuels peuvent libérer les urgences des soins de santé mentale et de toxicomanie, et les rendre disponibles à la maison, à l’école et au travail.

Le temps d’attente pour une opération

Pendant ce temps, Blaine Higgs a annoncé lundi qu’un gouvernement progressiste-conservateur désignerait une salle d’opération spécifiquement réservée aux arthroplasties de la hanche et du genou à l’Hôpital St. Joseph à Saint-Jean avant la fin de l’année.

Blaine Higgs en conférence de presse.

Blaine Higgs promet une salle d’opération réservée aux arthroplasties de la hanche et du genou à l’Hôpital St. Joseph.

Photo : Jean-Philippe Hughes

Le temps d’attente maximal pour obtenir une telle opération devrait être de six mois, selon la référence fédérale. Mais de janvier à mars 2020, seulement 30 % de ces opérations au Nouveau-Brunswick ont ​​été effectuées dans ces temps, a affirmé Blaine Higgs.

2021 de réduire de 50% les temps d’attente excessifs pour les arthroplasties de la hanche et du genou”,”text”:”Ces travaux appuient notre objectif d’ici mars2021 de réduire de 50% les temps d’attente excessifs pour les arthroplasties de la hanche et du genou”}}” lang=”fr”>Ces travaux appuient notre objectif d’ici mars 2021 de réduire de 50 % les temps d’attente excessifs pour les arthroplasties de la hanche et du genou, a déclaré M. Higgs.

Depuis le déclenchement des élections le lundi 17 août, une grande partie des annonces des progressistes-conservateurs s’inscrivent dans un plan déjà élaboré, qui a pour but de maintenir pour apporter une stabilité à long terme dans notre province.

Blaine Higgs a précisé que cette annonce sur les arthroplasties fait partie d’un plan à l’échelle provinciale. Il s’agit toutefois de la seule mesure concrète annoncée pour l’instant.

Jacques Verge, secrétaire d’Égalité santé en français, croit que cette annonce de Blaine Higgs est une promesse politique pour ravir le siège de Saint-Jean-Havre au Parti libéral.

Jacques Verge, d'Égalité santé en français.

Jacques Verge, d’Égalité santé en français (archives)

Photo : CBC

Si le premier ministre voulait vraiment réduire le temps d’attente, ou le nombre de personnes qui attendent, je pense que les statistiques lui démontreraient que c’est dans la région de Moncton où on a le temps d’attente le plus long, a-t-il dit.

Jacques Verge croit qu’un choix plus judicieux aurait été d’accélérer l’ouverture du bloc opératoire à l’hôpital George Dumont, en construction depuis 10 ans. Il pourrait y avoir facilement deux salles de chirurgie orthopédique, a-t-il expliqué.

Les dépenses en infrastructures

Le chef du Parti libéral du Nouveau-Brunswick, Kevin Vickers, a quant à lui déclaré lundi que les compressions dans les infrastructures imposées par le gouvernement progressiste-conservateur de Blaine Higgs risquaient d’entraîner une contraction de l’économie de la province.

En campagne lundi à Riverview, M. Vickers a affirmé qu’Ottawa a mis de côté 673 millions de dollars sur 10 ans en 2018 pour des projets au Nouveau-Brunswick, mais que 78 % de ces fonds n’avaient pas encore été octroyés.

Le chef du Parti libéral du Nouveau-Brunswick, Kevin Vickers, était accompagné du candidat de Baie-de-Shediac-Dieppe, Robert Gauvin, le lundi le 24 août 2020.

Le chef du Parti libéral du Nouveau-Brunswick, Kevin Vickers, était accompagné du candidat de Baie-de-Shediac-Dieppe, Robert Gauvin, le lundi le 24 août 2020.

Photo : Radio-Canada

Selon Kevin Vickers, il est urgent de rétablir les relations de la province avec le gouvernement fédéral.

Mon gouvernement ne laissera pas des centaines de millions de dollars sur la table, a-t-il déclaré dans un communiqué de presse de son équipe, lundi.

Les libéraux se sont engagés à réactiver la coopération afin de pouvoir investir stratégiquement dans l’infrastructure dans les 30 jours après la formation de leur gouvernement.

Le chef progressiste-conservateur a répondu lundi en disant qu’il voulait bien recevoir du financement fédéral, mais qu’il avait besoin de flexibilité sur la façon de dépenser l’argent.

Je ne veux tout simplement pas que les fonds fédéraux me prescrivent que je dois dépenser l’argent des contribuables pour quelque chose dont nous n’avons pas besoin, a-t-il affirmé.

M. Higgs a dit être bien conscient du fait que le Nouveau-Brunswick a besoin de meilleurs services et de meilleures routes, mais la province a également besoin d’une voie d’avenir claire et financièrement viable, a-t-il nuancé.

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