Les autorités de la santé publique du Québec se préparent à une deuxième vague de COVID-19, notamment en tentant de dépister les personnes asymptomatiques dans les milieux où se trouvent des gens vulnérables et qui sont susceptibles d’avoir une réintroduction rapide du virus.
Par exemple, on a déjà commencé à offrir aux travailleurs des CHSLD un test hebdomadaire, particulièrement dans la région de Montréal.
On compte aussi tester les travailleurs agricoles étrangers à leur arrivée au Québec et après la période de quarantaine qui leur est imposée, peu importe leurs symptômes.
La santé publique va également aller faire des vérifications dans les milieux où il y a eu d’importantes éclosions, comme les abattoirs.
Elle offrira de plus dans certains centres de prélèvement des tests de dépistage pour des gens qui ne présentent pas de symptômes, mais qui désirent tout de même être testés.
En conférence de presse en Montérégie vendredi après-midi, le directeur de la santé publique, Horacio Arruda, a avoué que la province n’a jamais réussi à atteindre le nombre de tests quotidiens qu’elle avait prévu.
On avait parlé de faire jusqu’à 20 000 tests. On était allés jusqu’à 14 000 quelques jours à peine, et ça a rechuté.
Depuis le 6 juin, le nombre de tests n’a jamais atteint 10 000 et le nombre d’analyses faites continue de diminuer. Depuis le début de la pandémie, un peu plus de 884 000 analyses ont été faites sur quelque 616 000 personnes (rappelons que certaines personnes ont été testées plusieurs fois).
De nouvelles normes sociales
M. Arruda a une fois de plus mis en garde la population contre le relâchement qu’il dit observer depuis le début du confinement et l’arrivée de l’été.
Il demande donc à tous, employeurs et citoyens, de suivre les consignes de distanciation, de lavage des mains et de port du masque.
Il est important de le faire dès maintenant, même si le virus circule moins, pour que ça devienne une norme sociale. Pour qu’on puisse ne pas perdre le contrôle de la pandémie cet automne
, a-t-il répété.
89 nouveaux cas et 19 décès
Le bilan québécois des dernières 24 heures fait état de 89 nouvelles infections et de 19 décès.
Le nombre de nouveaux cas quotidien a donc légèrement augmenté. Il tournait plutôt autour de 60 ou 70 cas au cours des derniers jours.
Selon le Dr Arruda, cette augmentation est liée à une éclosion de la maladie dans un centre hospitalier des Laurentides, qu’il n’a pas cependant voulu nommer. Il s’agit de l’Hôpital régional de Saint-Jérôme, où les visites ont été suspendues.
Il a toutefois assuré que la situation était en train d’être contrôlée
.
C’est ce qu’on va faire au cours des prochaines semaines et mois. C’est que chaque fois qu’on va avoir des augmentations de chiffres, on va aller voir c’est où, ça correspond à quoi, et on va essayer d’étouffer l’éclosion pour ne pas que ça reprenne dans la communauté
, a-t-il avancé.
Au total, la province compte à ce jour 55 682 cas confirmés, dont 5560 décès.
Le nombre des hospitalisations a en revanche baissé, cumulant à 392, ce qui représente une diminution de 19 par rapport au bilan de la veille.
On recense aussi 31 patients admis aux soins intensifs, soit une baisse de 1.
La région de Montréal totalise à elle seule 27 377 cas, dont 28 qui se sont nouvellement ajoutés au bilan. On compte 7873 infections en Montérégie et 5814 à Laval.